Et bien ! Il en aura mis du temps le Mathieu à le pondre son second épisode. Oui, c’est pas faux. Faut dire qu’en fait il y a eu assez peu de choses effectuées pendant plusieurs semaines. Et puis, je me suis mis dessus pour de bon. On approche du but ! Ah, et puis, au moment de tester le résultat, ça ne s’est pas passé exactement comme prévu.
Déjà, si vous avez raté l’épisode 1, c’est par ici : Un Vfr pour le rallye routier
Alerte spoil : si vous suivez les réseaux sociaux, vous savez déjà ce qu’il m’est arrivé lors du test sur circuit. Test qui aurait dû faire l’objet d’un épisode 3. On retrace donc ici la suite de l’histoire jusqu’à cette journée à Vaison Piste.
La greffe de la fourche issue de mon précédent VFR s’est fait sans aucun souci. Tubes propres et pas tordus. En plus, les plaquettes étaient rincées sur la nouvelle venue !
Partie moteur. Là, ça se complique un peu…
Déjà, virons ces silencieux importés d’Asie. Non pas que les soudures soient mauvaises, mais le bruit est bien trop fort. Un week-end et 800km plus tard, je poste une annonce et tombe sur quelqu’un de la même ville qui me les rachète. Cool !
Donc, à l’issue de ces heures de roulage, 2 constats : absolument aucun regret de remettre un échappement d’origine et cette moto consomme beaucoup sans aucun gain en performance.
Franchement, même si j’adore le bruit de mon V4. Je n’osais pas regarder les gens dans les bleds traversés sur le filet de gaz, et j’avais vraiment mal au crâne à la fin du week-end. Non vraiment, je ne comprend pas les gens qui roulent en full barouf. Et au passage, j’ai fait un petit bénef sur la vente de mon « Akrapowish », ceux d’origine trouvés raide neufs coûtant moitié moins cher !
Pour le second point, si le rythme était parfois un peu élevé, globalement on a roulé cool. Donc à ces rythme là mon ancienne consommait environ 6L de moyenne. Là, je tournait à plus de 9L ! Et Franck qui ajoute « Tu lâches de la fumée noire par moments, puis ça pue l’essence !« . On a clairement un problème. Sachant que j’avais bien entendu nettoyé le filtre à air avant le départ.
Là encore, on vire ces pièces qui ont fait leur temps et je prélève celles de l’épave qui n’ont que 20000km à leur actif (sur les Vfr Vtec, ce sont des irridium préconisées à remplacer tous les 48000km)
On enchaîne avec une vidange, je teste pour la première fois un additif d’avant vidange. En tout cas, pas de limaille ou autre élément suspect de trouvé dans l’huile. Autre bon signe sur ce moteur de 155000km !
C’est bien beau tout ça, mais ça ne règle pas la question de la sur-consommation. Mais ça, je vous le met de côté pour la suite..
Le chaud et le froid
Oui, c’est un peu ça cette moto bornée de 18 ans. De très bonnes surprises, et des moins bonnes ! Notamment au niveau électrique. Faiblesse connue du modèle, l’ensemble régulateur et stator. Visiblement, elle n’a pas été épargnée par un coup de chaud de son circuit de charge !
Et, plutôt que remettre une cosse proprement, on trouve un montage absolument dégueulasse. A se demander comment ça a pu tenir jusque là ! (j’en ai oublié de faire une photo !) Je prélève une fois de plus sur la donneuse le morceau de faisceau que j’avais fait remplacer chez Honda en 2016…
Niveau refroidissement, en plus de remplacer le liquide, on en profite pour se faire un petit plaisir. Des durits neuves en silicone. Voilà pour la touche racingue.
Avec ça, on ne devrait pas avoir de problème de surchauffe, même en spéciale !
Casser le voix… Et mixer les couleurs
Oui, changer l’échappement était important. Hors de question de casser les oreilles sur mon passage, ni les miennes sur long trajet. Encore moins de se faire recaler à une contrôle sonomètre au départ d’un rallye.
Bref, revente du montage en place et pose d’un élément d’origine. En plus, il y a 20 ans, on prenait soin de faire des échappements de série bien finis. Avant qu’on se rende compte que le client est prêt à mettre un billet de 800€ dans une ligne… D’ailleurs, c’est un sujet qui revient particulièrement souvent sur les groupes autour du VFR. Presque autant que la question des pneus sur les groupes trail !
Bon, vous voyez ce sale poc sur le réservoir ? C’est dommage, j’en ai un gris en super état ! Et puis, sur une erreur de manipulation, je casse le garde boue bleu. Bon, ben on va faire une moto bi-ton !
Vous êtes prêts ?
En attendant de la voir à la lumière du jour, il reste encore quelques étapes !
En tout cas, moi je lui trouve un petit côté Voxan, celle pilotée par Morgan Govignon en Nouvelle Zélande ! Si si, avec un peu de bonne volonté ça le fait !
Le banc, comme le chrono, ne ment pas.
Cette moto, lorsque je l’ai achetée, était équipée d’un boitier Dynojet. Vu le tarif du kit, je voulais le virer pour le revendre. Puis, curieux, je me suis dit qu’avant ça, un passage au banc permettrai de savoir si ce genre de gadget a une réelle utilité.
J’ai la chance d’avoir trouvé un sorcier de la préparation moteur à 15km de chez moi.
Le premier passage au banc permet de se rendre compte que la map installée au petit bonheur la chance par l’ancien propriétaire est bien trop riche ! D’ailleurs à la fin ça sent l’essence, comme si on en avant directement versé par terre… On fait donc un truc basique dans la préparation : virer ce qui perturbe le rapport air/essence pour l’appauvrir. Le recyclage des vapeurs d’huile, et l’admission d’air secondaire. Et, shunter les sondes. Car celles-ci sont calibrées pour une ratio air/essence de 14.7:1 alors qu’on cherche à s’approcher de 13:1.
On laisse la moto 24H pour récupérer un moteur qui tourne rond, avec uniquement un réglage de la richesse et non pas pas une recherche de puissance absolue. La puissance ne change donc pas (même si dans l’absolu la moto gagne 5ch entre le passage initial et après réglage) mais par contre, quel plaisir d’avoir ce moteur qui répond à chaque millimètre de poignée sans hésitation !
Et les freins dans tout ça ?
Ben oui, c’est quand même important !
Sur une moto de cet âge, commençons déjà par nettoyer les étriers et remplacer les joints.
Et, pendant qu’on y est, on se fait plaisir avec une pièce neuve : un nouveau maître cylindre !
Je reprochais un feeling assez spongieux, pas que cela me dérange, je m’y suis habitué au fil des ans. Mais dans des conditions délicates, c’est quand même bien de savoir où on en est exactement.
J’ai fait l’impasse sur les durits aviation. C’est déjà un sacré bordel ce freinage couplé ! Même si, là aussi, je me suis habitué à son fonctionnement et à ses réactions.
Bref, après des heures passées à contrôler, vidanger, réparer, régler… Les premiers tours de roues sont enfin effectués. La veille de rouler sur circuit pour tester tout ça !
Une machine au poil et un pilote trop impatient…
C’est con. Parce que ça partait vraiment bien cette histoire.
Le circuit de Vaison Piste, très technique, sous une météo juste parfaite. Peu de monde donc une piste assez dégagée. Ce tracé était une découverte, donc l’état d’esprit est cool, dans le but de progresser au cours de la journée.
La machine, se comporte extrêmement bien ! Le moteur est un régal de souplesse et de disponibilité. La moto est physique forcément sur un tracé sinueux comme ici, mais elle permet de rentrer en courbe avec beaucoup de vitesse.
Méfiance sur les pneus à mi-usure. Je reçoit une alerte de l’avant dans la première session. Les freins, si la puissance en elle-même ne change pas, le feeling est très bon.
Bref, tout s’annonce bien pour passer la journée à enquiller des tours.
Oui mais voilà. Je suis un imbécile. Vraiment.
J’ai réussi à me mettre au tas dès la deuxième session. C’est bizarre d’ailleurs, je n’ai pas de culture « piste », pas de pilote fétiche, pas de rêve de compétition. Mais là, avec cette machine j’ai roulé comme un con. A chercher ses limites alors même que je me devais de découvrir encore les trajectoires de cette piste. Un vrai con. La tête brûlée du briefing.
Je pense aussi que ces mois sans rouler, ont généré une fougue qu’il fallait contenir…
Pour vous résumer, il y a un très long droite qui précède une épingle à droite, juste avant les stands. J’avais du mal à me placer dans cette courbe. Pensant devoir élargir, je me suis retrouvé sur l’angle, avec cette épingle qui approchait quand-même très vite.
A peine ai-je touché les freins que la moto s’est couchée. En y repensant, redresser pour aller droit dans l’herbe aurait été possible. Mais avec l’élan et l’herbe encore humide je me serait forcément bourré. Je m’en tire néanmoins avec seulement quelques courbatures. Le cuir ayant bien rempli son rôle !
Bref, on se retrouve à l’épisode 3 !
Je vous avoue qu’à l’heure où j’écris ces lignes, je n’ai pas encore commencé le démontage. Un peu dépité forcément. Mais je vous raconte tout ça prochainement !
bel article l’amis ! hate de voir le VFR re-re-naitre de ses cendres ^^