10 jours. C’est le délai qui aura été accordé à l’organisation pour mettre en place ce rallye ! Bravo à eux pour leur organisation et la passion qui les anime. 10 jours, c’est à peu près le temps qu’il me restait à moi aussi pour que ma moto soit roulante !
Souvenez-vous, en Avril je vous racontait l’épisode 2 de la préparation du VFR pour le rallye. Finalement c’était un épisode sur ce qu’il ne faut SURTOUT pas faire lorsqu’on découvre un circuit ! Le fougueux goret s’est retrouvé dans les graviers et la moto avait quand-même bien ramassé.
Bref.
Et puis, une chute moins de 24 heures après avoir terminé de remonter sa machine, c’est frustrant. Je l’ai posée dans le garage et elle est restée telle quel plusieurs semaines. Puis, annulation du rallye du Beaujolais, fin de saison incertaine… A quoi bon !
Sauf que, fin juin, radio paddock (enfin surtout la page Facebook très active) annonce que le rallye des Coteaux aura lieu ! Allez, faut se motiver, elle va rouler cette VFR. Sinon, ça va se finir en DR-RR et pneus à crampons.
Nous sommes donc début juillet et on monte la moto sur le pont.
Radiateur, platine repose pied, demi guidon, araignée, carénages… J’ai quand-même pas fait semblant. Par chance, les phares sont en bon état, seules les pattes de fixation on lâché, on va tenter une réparation.
10 jours chrono !
La préfecture a donné son accord pour l’épreuve fin août. Il aura fallu toute la passion, l’organisation et le courage des bénévoles du RAMP pour que tout soit prêt le jour J. Et ça mérite un sacré coup de chapeau ! Pour en savoir plus sur cette course avant la course, vous trouverez l’article du RAMP ici.
Pour ma part, le démontage se poursuit avec de nouvelles surprises. Un contacteur de frein avant mort (partie intégrante du raccord banjo sur mon maître cylindre « course »), pièce qui n’arrivera pas à temps d’ailleurs. J’ai alors piqué sur le DR-RR son frein avant acheté d’occasion il y a 6 ans et jamais révisé ! Disons que ça freine, mais niveau feeling c’est très on/off, on évitera les freinages tardifs. De toute façon, si il a bien un domaine ou mamie VFR fait son âge, c’est bien au niveau du freinage.
Mon alternateur, du moins la prise côté gauche, s’est retrouvée arrachée dans le chute. Je récupère celui que j’ai d’avance. Pareil pour le radiateur et la platine de repose pied. Me reste à mettre la main sur une araignée et un phare arrière. Le timing était serré pour tout recevoir à temps !
Pour les carénages, j’arrive à faire un kit avec ce que j’ai en rab’ dans le garage. Comme quoi ça sert de stocker de la pièce ! On passe donc d’un mélange gris/bleu à bleu/gris, ou l’inverse.
Le Tuono-wish !
Mon demi-guidon étant pété, je regarde d’occasion mais ne trouve quasiment rien. Et en même temps, ça fat un moment que je me demande ce que ça donnerait avec un guidon droit. Allez, je commande un kit de conversion !
Gros avantage, je peux rajouter une barre pour le road-book prélevée sur un ancien guidon tordu, et j’ai plus de place pour l’interrupteur des feux additionnels. A la conduite ? On découvrira ça plus tard. Tiens, le maître cylindre tape dans la bulle. On coupe ce qui gène, en plus, ça lui va pas si mal cette bulle courte.
Un V4, un guidon droit, le tout pas cher. Un Tuono Wish quoi.
La moto est terminée le mercredi à 23 heures passées. Le lendemain, je file chercher la remorque. 80 Km pour rôder les pneus et s’assurer qu’il n’y a rien d’anormal.
Car oui, j’ai aussi dû réaliser le faisceau des feux longues portées, avec son relais et un interrupteur !
Une première pour moi qui n’aime pas vraiment ça l’électricité. Mais bon, On se sort les doigts, on se renseigne et on se fait son petit schéma. En statique, tout semble bien fonctionner !
Reconnaissances à l’arrache
On a une réputation à tenir chez VDM. En dehors de casser des trucs, c’est d’être organisés vraiment à l’arrache.
Preuve en est, la moto terminée 2 jours avant. Enfin, même plutôt directement dans le paddock avec quelques vis à resserrer, et un collier de refroidissement à remplacer. Ah, et puis pour les phares, je tente un réglage en statique « à la louche » le vendredi soir. On verra bien ! (Spoiler : ce réglage se révélera parfaitement foireux)
Donc, arrivé vendredi matin, on fait quelques passages en voiture. Je regarderai un peu plus les vidéos embarquées avant de me coucher, pas de pièges particuliers, une préférence pour la seconde spéciale étroite. J’ai vraiment du mal à mémoriser celle de Plats.
En parlant de plats (à manger, ceux-là), un GRAND merci à nos voisins side-caristes de nous avoir accueilli, chouchoutés même, pendant le rallye !
Car oui, en l’absence des autres membres de VDM, partis se fracturer la rétine à l’Aples Avendture Moto Festival (NDLR : et se fracturer tout court, hein Julien ?), j’ai partagé l’emplacement des copains de Les Re-Loups Motards qui mine de rien ne sont pas venus pour beurrer les tartines avec leur side-car Triumph.
En effet, ils s’offrent la 4ème place au scratch dans leur catégorie. Se payant le luxe de devancer le très expérimenté Thierry Boyer qui roule avec le même side.
Et vu leur bonne humeur, leur état d’esprit et leurs activités hors du side-car, on devrait les revoir bientôt !
Le retour de la revanche
Cette épreuve, c’est le dernier rallye auquel j’ai participé en 2018. On s’était bien marrés à faire cette vidéo !
Et 3 ans plus tard, vous avez été nombreux à vous souvenir de notre petite équipe. C’était très sympa de discuter avec vous et de rouler en liaison avec certains. On ne va pas parler chronos, ni classement. Parce que c’est nettement moins important que le pied que j’ai pris en spéciale ! Avant de refaire ce rallye, je doutais d’accrocher toujours autant. Et bien, il n’y a aucun doute là dessus, c’est trop bon !
Vivement 2022
Une mention spéciale à Flo, venu pour l’assistance. C’est la première fois qu’il mettait les pieds sur un rallye. Il a adoré l’ambiance, ce côté accessible (je crois qu’il ne réalise toujours pas d’avoir pu approcher Julien Toniutti) qu’on ne voit plus vraiment ailleurs. Merci du coup de main, et aussi du prêt de sa caméra qui a permis d’immortaliser quelques spéciales !
Notamment la seconde de nuit, où la batterie a décidé de lâcher. Se retrouver dans le noir total, sachant que derrière ça continue d’arriver, c’était un peu flippant ! Merci aux commissaires qui ont géré la situation et au public qui a éclairé l’endroit avec les téléphones.
C’est donc un abandon. Mais un super souvenir car rempli de rencontres. Et puis, que la moto ait tenu toute la journée déjà, avec ses routes bosselées, sans rien perdre relève déjà du petit miracle. Compte tenu le délai pour tout faire seul !
Un grand merci à Flo qui nous a pondu une pépite avec cette vidéo :
Alors, on vous donne rendez-vous sur d’autres épreuves de 2022, j’ai maintenant plusieurs mois pour régler ce souci d’éclairage…
Wouahh très beau compte rendu et merci pour le joli clin d’œil! ?