Pour être tout à fait honnête j’avais choisi ce gilet de protection pour faire du vélo de descente. En trail, je n’en avais jamais vu l’utilité. Si j’étais là pour tomber je roulerai en enduro (ou sur des bouses de vaches en SV à la limite). Alors qu’en VTT DH, c’est différent, le but c’est de jouer avec les limites. Entrer dans ce virage en se disant « je peux passer plus fort, encore un peu plus vite, ah ben non pas si vite et… patatras »

En cherchant mes limites j’avais donc eu l’occasion d’essayer plusieurs gilets de protection VTT et d’éprouver maintes fois leurs amortis. Ils sont sensiblement identiques à ceux de moto. Sauf que sur ces derniers, la dorsale est niveau 2, permettant de l’utiliser dans le cadre d’une compète FFM.

D’ailleurs, sur ce gilet anatomique Dafy, tout il y est sur ce plan. Et comme le Porc Salut, c’est écrit dessus : CE, EPI, niveau 2 et même une petite étiquette le labellisant « FFM ». Sur le papier, c’est ready to race. Reste à voir ce que ça donne en vrai. 

Ce genre de protection avec la pectorale et compagnie est avant tout pensée pour faire du cross ou de l’enduro, même si on voit de plus en plus de traileux rouler avec (et ils ont bien raisons au passage). Mais n’ayant pas de bécane de cross et Quentin refusant toujours – incompréhensiblement – de me prêter son enduro, je me suis dit que mon vélo ferait bien l’affaire.

« Vroum, vroum, vroum »

Sur une journée d’été, en station, le gilet Warrior s’est avéré être très agréable. En l’absence de carapace en plastoc, on se sent libre de ses mouvements et on ne transpire presque pas dedans. Mais le confort ne fait pas tout. Fort d’un esprit curieux et poussé par un excès de professionnalisme, j’ai poussé l’essai jusqu’à m’en coller une d’anthologie. Non, non, ne me remerciez pas… 

Le lieu du crime fut une marche suivie d’un droit serré. Il m’énervait depuis le début de la journée ce passage : J’étais sûr de pouvoir passer plus vite en me plaçant plus à l’intérieur du virage. Mais derrière la marche il y avait une série de gros cailloux qui attendaient vicieusement. Ils n’avaient plus qu’à trouver un idiot foirant sa trajectoire pour qu’il se fracasse contre eux. Et ce fut moi. La roue avant a tapé dans le rocher, je suis passé par-dessus le guidon pour finir ma course en réceptionnant sur le buste dans un grand « poc » sur une pierre. Evidemment cette dernière est resté de marbre, enfin de granit exactement. Mais étonnamment… moi aussi. La protection pectorale étant quasiment identique à la dorsale elle a superbement bien fait son taf. 

Crash-con-test

J’ai ensuite porté ce gilet lors lors des premières recos de la Rando TT Pirate au mois d’août. Mon VTT ayant laissé la place à un 350 DR, j’ai pu une de nouveau apprécier sa bonne ventilation malgré une météo caniculaire. Cependant, je l’avais aussi pour la seconde session de recos au mois d’octobre. Or, en Haute-Loire, l’hiver est présent environ de septembre à juin… J’ai donc pu faire l’agréable découverte qu’il était suffisamment fin pour que je puisse mettre par dessus sous ma doudoune décath qui me sert de doublure et recouvrir le tout d’un maillot de cross ni vu ni connu. BG quoi. 

Bref, ce produit m’a très agréablement surpris et je l’ai finalement intégré de manière systématique à ma panoplie du parfait petit traileux. Pour moi, son point fort c’est sa polyvalence du fait de sa structure souple et fine tout en étant un maximum protectrice. Il est finalement un peu à l’image de nos trails : multitâches, apportant protection que ce soit en trail, en cross, en enduro ou encore en VTT.


 

 

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