Cette semaine, je vais parler d’un sujet tabou. Un truc vulgaire, limite scato. Mais je ne pouvais plus me taire. Trop de fois la question a été évitée. Trop de fois on a préféré l’ignorer. Je m’en tape, je n’ai pas peur du scandale. Plus que les caisseux qui coupent la route ou que les bandes blanches glissantes, j’ose mettre sur la table le vrai drame du motard, cette ignominie, cette honte sans nom, cette catastrophe du quotidien : le rhume.

Ben c’est vrai quoi. Qui dit premiers froids dit nez qui coule. Sauf que nous, on a un casque sur la tête et les mains sur le guidon. Comment qu’on fait pour se moucher ? Alors, ok, celui en jet, il peut se payer ce luxe au feu rouge. Mais en intégral, ben t’es mal barré quand tu sens la goutte pointer au bout de ton tarin. Alors tu essayes bien de renifler une fois, deux fois, trois fois. Mais au bout d’un moment, tu craques et hop, ton gant fait éponge. Et vu que ça t’embête d’avoir ce genre de décoration au bout du doigt, tu le fous à un endroit plus discret : la pliure derrière le genou par exemple. Qui ne l’a jamais fait…

Je t’avais prévenu que c’était répugnant comme sujet. Mais j’irai jusqu’au bout. Car, le pire du pire, c’est lorsque le canal commence à se creuser du nez jusqu’à la lèvre supérieure. La moustache, c’est pratique dans ce genre de situation, ça fait un minimum barrage. C’est peut être à cause de ça que les bikers ont souvent des maxi bacchantes d’ailleurs. Mais le hic, c’est que ça finit par chatouiller sur les poils. Et là tu passes dans une autre dimension, quelque chose de vraiment violent, vraiment choquant : l’éternuement.

Éternuer, à moto, en ville, c’est plus rock n’roll que de rouler à 250 à l’heure entre les bagnoles. Impossible de faire un truc plus badass qu’un bon gros atchoum. D’abord, tu fermes forcément les yeux. Une seconde certes. Mais une seconde quand tu es collé-serré dans la circulation, c’est carrément suicidaire. Surtout que tu ne décides pas quand. Ça peut être en entrant dans un rond-point ou en plein freinage. Puis, dans le meilleur des cas, ça te fait un halo de buée dans le casque. Visibilité zéro. Par contre, si t’es pas chanceux, tu t’en fous plein l’écran. Je t’avais prévenu que ce serait gore. Et alors là t’es obligé de t’arrêter pour nettoyer car en plus de ne rien voir, t’as vraiment l’air d’un blaireau.

En tant que mec le plus enrhumé de France (quand l’hiver se termine, j’attaque les allergies, et ainsi de suite), je me permets de t’offrir en 3 règles un petit kit de survie sur le sujet.

1. Quand éternuer tu voudras, ta visière tu ouvriras. L’air frais peut faire passer l’envie (puis ça évite les projections).

2. Quand éternuer tu re-voudras, du bout du doigt ton nez tu toucheras. Ça marche aussi.

3. Pour se moucher au feu, le mouchoir en tissu tu préféreras. Plus facile à attraper avec les gants qu’un kleenex et plus malléable pour passer dans le casque.

Avec ça, t’es blindé pour passer l’hiver. Et ne fais pas ta princesse en mode : « Pff, moi la morve, connais pas ». A moins d’être un eskimo, la moto ne fait pas de jaloux sur ce plan là : si tu n’es pas enrhumé quand il fait froid, avec le pif au vent, tu le deviens rapidement.

Un nez rougi, un reniflement sans cesse répété, un éternuement étouffé, c’est à ça m’sieurs-dames qu’on reconnaît un motard. Un vrai.

ATCHOUM !

Suite à l’article, chacun y est allé de sa technique (plus ou moins déjantée). Et vu que le savoir, c’est fait pour être partagé j’ajoute vos trucs & astuces édifiants :

Andy : « La cagoule peut faire éponge directement à la sortie du tarin. Le tour de cou, placé judicieusement saura aussi récolter les écoulements téméraires… Quant au « breath guard », il préservera ton écran de la plupart des projections. Bon c’est sûr que si tu as pris l’option chutes du Niagara, à un moment donné, ça éclabousse…« 

Stef : « Un modulable et la technique du cycliste/coureur : le problème est résolu. On peut même le faire en roulant (bon je ne le recommande pas en faisant de l’interfile).« 

Bobby : « La morve c’est salé. Et sous le casque personne te voit.« 

Mi Krob : « Il y a aussi le cache coup de très pratique pour remplacer le mouchoir.« 

Alexandre : « Alors deux trucs qui sauvent la vie : Le cache-nez du cax, il est bien pour éviter d’en mettre plein l’écran… Accessoire indispensable sur un intégral ! Sinon, le modulable c’est bien ! Ça permet d’éternuer sans arrière pensée sur le copain à côté de toi (ou la bagnole de la voisine, au choix), et tu peux te moucher tranquillou, même avec des kleenex.« 

Alexis : « T‘as aussi les plaisirs de l’intercom : entre rendre ta moitié sourde et imaginer l’état du micro dans ton casque… joie.« 

Erick : « A t’on parlé de cette odeur particulière du atchoum dans l’intégral , en plus des miasmes sur l’écran !!! Une merveille olfactive qui rajoute une nouvelle dimension à cette sensation dégoûtante surtout au moment fatidique du rhume ou ton corps expecte cette morve grasse et épaisse dans ton casque bien étanche et oui c’est un vrai sujet !!« 

Julie : «  Perso quand j’ai envie d’éternuer j’ai toujours la main qui passe sous le caque pour éviter les éclaboussures sur la visière. Je crois bien que j’ai jamais éternué sans mettre ma main d’ailleurs et après oui très discrètement l’essuyage du gant sur le pantalon. Mais les gants en cuir ça mouche pas terrible.« 

Philipe : « Sinon t’as l’option cache-cou que tu fais remonter jusqu’au dessus du nez.  Les plus : T’as juste froid aux yeux, tu bouffes un peu moins de particules , t‘as un look trop cool quand tu abaisse ta visière solaire, ça ralenti ta morve (j’ai pas moins classe…) Les Moins : Ne pas oublier de le laver...SOUVENT…(et pas tous les mois)« 

Fred : « ll vaut mieux rouler en jet du coup.« 

Motoblouz : « Nous travaillons à un système de mouchoirs tear-off directement intégré au casque ! »

Gamer : « Petite astuce pour éviter un éternuement : plaquer la langue contre le palais ».

8 Commentaires

  1. J’avoue que l’éternuement, c’est vraiment la galère, ça te prend n’importe quand!
    Perso,mes éternuements sont hyper violents, carrément dangereux!
    Vu de l’extérieur, n’empêche, ça doit être asser drôle à voir, un motard pris d’une crise d’éternuement 😀

  2. Un modulable et la technique du cycliste/coureur : le problème est résolu. On peut même le faire en roulant (bon je ne le recommande pas en faisant de l’interfile).

  3. Les techniques sont multiples!
    La cagoule peut faire éponge directement à la sortie du tarin. Le tour de cou, placé judicieusement saura aussi récolté les écoulements téméraires… Quant au « breath guard », il préservera ton écran de la plupart des projections.
    Bon c’est sûr que si tu as pris l’option chutes du Niagara, à m’en donné, ça éclabousse…

    Mais qu’à cela ne tienne, le statut de motard se mérite messieurs dames!
    Vive la morve, vive la motocyclette en toute saison, vive la République!

  4. Avec tous ces conseils que vous rajoutez en com’ ici et sur facebook, je crois que vais rajouter un encart « Les autres techniques pourries des lecteurs » à l’article. Lâchez-vous du coup, donnez-moi vos p’tits trucs ! 🙂

  5. Pour ma part je suis philosophe (comme Bobby): en hiver, la motarde ne se déshydrate pas car rien ne se perd, tout se transforme. Vi, je sais c’est degeu’ mais j’ai pas de jet… Pour l’éternuement, je suis devenue une experte du atchoum-retenu. A noter que ça ne marche qu’avec concentration donc l’éternuement surprise te coiffe au poteau (une fois sur 4, c’est déjà ça 😉 ).
    @Motoblouz: j’ai envisagé les mèches dans le nez…!

  6. Le modulable et une paire de gants qui a un rajout en peau sur l’index(prévu initialement pour des embuer le casque.Et surtout,toux ou pas,un double écran pour lutter contre la buée.
    Si quelqu’un sait comment éviter la buée sur les lunettes…

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