Je pense depuis quelques temps au lien qui pourrait exister entre motard et mécanique. Je ne pensais pas être une minorité (voir une extra terrestre) en démontant mes soupapes, en nettoyant mes plans de joints bref en refaisant le moteur de ma Cb.

Attention je n’ai aucun diplôme dans cette branche ( je suis titulaire d’un Bac +2 dans les ressources Humaines), aucune formation si ce n’est l’expérience sur le tas, l’envie de connaître ma belle et de pouvoir ainsi pallier à un certain nombres de problèmes sans passer par un « pro ». Je le mets entre guillemets car nous connaissons tous un charagiste (garagiste) qui nous l’a fait à l’envers… Malheureusement c’est comme les dentistes. Tant que l’on n’a pas essayé on ne sait pas s’ils sont bons….

J’ai toujours aimé la graisse, l’huile et le cambouis, ce doit être inscrit dans mes gênes, mon grand-père ayant été garagiste voiture à Paris. Mon père a toujours été motard, commençant sur une Motobécane Spéciale TT (message d’ailleurs à celui qui l’a volé dans les années 60-70 : il n’est pas trop tard pour nous la ramener) puis ma CB suivie d’une CX 500, une VT500 et maintenant une NTV 650. On remarquera que la marque Honda est très présente dans notre famille (ma mère roulant également à cette époque avec une 125 XLS). Il a essayé presque toutes les marques et il rêve d’une Triumph.


Hier

Cette grande époque des années 70-80 c’était aussi l’époque du je-me-débrouille-tout-seul. Je vois rien la nuit ? Hop mise en place de longues portées sur la CB. Je veux avoir la classe ? Hop installation d’un poste radio-cassette anglais sur la CX avec antenne (et enceinte derrière le pare-brise). La croisière blanche ? Trop de neige ? Hop fabrication de chaînes maison pour pouvoir rouler avec la CX.

Bref l’époque était belle ! Alors peut-être que mon père faisait aussi partie d’une minorité. Comme aujourd’hui certains groupes d’ados qui mettent les mains dans le cambouis, qui testent certains réglages, des fois peu probants. Un groupe qui aura toujours roulé en deux roues et que l’on retrouvera plus tard sur des machines ni trop puissantes ni trop pratiques mais qui seront là pour les porter sur de longues distances et qui seront leur fierté. En ce sens je pense à mon père, à mes amis…

Mon père. Un de ses amis l’appelle un jour pour essayer une moto : une BMW. Mon père s’exécute, et lui dit « c’est une bonne machine » et cet ami l’achète, sans y avoir mis les fesses dessus, juste parce que mon père la trouve bien ! Alors j’en suis là : y a-t-il eu une génération « je-mets-les-mains-dans-le-cambouis » ou alors cela à toujours fonctionné comme cela : une minorité dans leur garage et le reste chez le garagiste ?


Aujourd’hui 

Ce qui soulève une autre question : Pourquoi ? Pourquoi si peu de monde s’intéresse t-il à sa bécane ?

Certains n’ont pas le temps, je le conçois, d’autres ne comprennent rien, je comprends aussi. Mais que certaines personne se targuent de taper des chronos sur piste et de ne pas être capable de faire une vidange, ou pire , de vérifier leur niveau d’huile… ça me laisse perplexe. Je m’interroge sur le terme «  motard », sur cette passion qui nous unit. Qui veut aller loin ménage sa monture, on est d’accord. Alors qui d’entre vous, là, vous lecteurs, vérifie la pression de ces pneus avant chaque grosse sortie ? qui vérifie la tension de sa chaîne une fois par mois ? qui mets sa batterie en charge ( ou au moins en maintien de charge) lorsque les balades sont plus espacées ? Qui fait le niveau d’huile ? de liquide de frein ? De liquide de refroidissement ? Et je ne parle là que d’un entretien courant qui évite de nombreux désagréments.

Une fois par semaine [ndlr. je bosse dans une concession moto] j’ai un client au téléphone qui veut un nouveau pneu : Quelle marque ? pff je sais pas n’importe ! Quelle taille ? J’en sais rien, regardez sur la revue technique… Là je pense être au summum du conducteur qui s’en fiche. Se fiche de sa moto, il veut juste qu’elle démarre, qu’elle fasse le job et point barre . Quelle viscosité d’huile dans son moteur et combien de litres ? il est loin de le connaître et il ne veut pas le savoir. Des gens ont passé des diplômes pour penser à sa place. Et ces gens il faudra juste les payer.

Depuis quelques années il paraît que les moteurs sont à injection, refroidissement liquide et tout et tout. Alors oui si un jour, je dis bien un jour, je me retrouve avec une moto comme cela je ne pense pas mettre aussi souvent les mains dedans. Je ferais peut-être partie de la catégorie : « Tant qu’elle démarre… »

Il paraît que ces moteurs sont résistants, plus fiables… On en parlera d’ici 30 ans. Là j’achèterais peut-être un moteur à injection et bourré d’électronique. Dans la voiture c’est pareil, le progrès il paraît. Moi je préfère faire de la mécanique avec des outils plutôt qu’avec un ordinateur….

La mécanique je m’y suis quand même mise à cause de ma CB. Huit ouvertures de moteur en deux ans, y a de quoi la connaître par cœur ! Et quand je raconte tout ça à mon père il répond « Je partais avec une brosse à dents, un slip et une caisse à outils à l’époque ! »

Certains rigolent : « Ha ha, à mon avis c’est le préparateur qui est à changer !! » Mais il n’y a pas de préparateur là, un préparateur c’est un type qui refais des moteurs pour les rendre plus performants . Ce n’est pas quelqu’un qui répare amoureusement sa belle. J’accorde que si tous ces problèmes se seraient trouvés sur une autre moto j’y aurai mise le feu ou vendu. Mais ma CB restera dans la famille, peu importe le prix.

Le prix… vaste sujet. J’ai toujours réussi à m’en sortir pas trop cher. Le pire ? Un bas moteur complet à 350 euros. Le mieux ? un moteur complet à 100 ! Je tiens un petit carnet avec toutes les factures de toutes les pièces changées. Un jour je ferais le total…

Depuis quelques mois la CB est fiable alors pourquoi pas acheter un autre truc. Et voilà :

Un 125 XT histoire de faire du trail. Un truc perdu dans un champ depuis 5 ans sans démarrer, une belle affaire ! Un nettoyage, un changement de spi de kick, une vidange, deux soudures, une bobine, un carbu (chinois) et ça fonctionne ! Trois sorties à son actif dont une bien grasse . Quand je serais un peu plus au point je la vendrais et prendrais un truc un peu plus cylindré ( mais toujours à carbus….)

 

Et puis comme vraiment j’avais plus rien à faire de mes weekends j’ai acheté un cadre de Peugeot des années 50, un moteur de Suzuki TS 125 des années 90 ( d’ailleurs si quelqu’un a la doc…) et je me lance dans un projet fou d’un truc pour rouler sur un anneau en terre dans le sens inverse des aiguilles d’une montre… « J’ai trouvé un sens à ma vie » a dit un jour ma cops Julie. J’ai trouvé cette phrase tout à fait appropriée.


Demain 

Depuis quelques semaines j’essaie des motos récentes ( fabriquées en 2017 ou 2018, donc vraiment récentes.) C’est sur que c’est plaisant : On met ses fesses dessus, on mets la clef, il y a un petit voyant vert qui nous montre que la boîte est bien au neutre. Il y a même un truc électronique qui fait caler le moteur si on part avec la béquille, truc de dingue ! On appuie sur un bouton paf ça démarre. Il y a même pas besoin d’ouvrir un robinet d’essence, ni d’ouvrir les papillons des carbus, ni de kicker, ni de pousser… On passe une vitesse et on part. Pas besoin de regarder sous ses fesses toutes les 5 minutes voir si on perd un truc. On n’a pas d’huile jusqu’aux genoux, ni de vibrations qui donnent des crampes sous les pieds et dans les poignets, on n’a pas peur au freinage ( les motos sont passées aux freins à disques) mais voilà : personne ne nous remarque, on fait parti du flot des motards, du flot de la route. On part on arrive. Pas de surprise sur la route. Aucune émotion. Un truc linéaire, un trajet d’un point A au point B… Pas de coup de pied au cul, pas de châssis qui se tord, pas de trou, pas de raté dû au passage d’une saloperie dans les carbus. A mes yeux, pas de plaisir.

Mais toutes ces sensations que je ressens au guidon ma CB ce n’étaient pas les mêmes en 70 pour tous les motards? C’était ça la moto à l’époque nan ?! Les années 80 aussi étaient top les autres aussi. Quand est-ce que tout a changé ? Quand sommes nous passé aux catalyseurs, aux normes anti-pollution et bruit et toutes ces choses qui brident nos belles ? Et je ne vous parle pas des boîtes automatiques et des freins de parking…

Des fois j’ai l’impression de ne pas être née à la bonne époque. Alors je continue de conduire ma CB « vintage » qui passe pour une vieille mamie, je calcule mes trajets pour trouver du SP 98 sur la route. Et je continuerais de mettre mes mains dans la m*****…

La dernière panne date d’il y a longtemps, si longtemps que l’on prépare un trip de 1000 km pour septembre, avec deux CB et une vieille BM. 

Peut-être vous croiserez nous ? Au bord de la route bien sûr !

16 Commentaires

  1. Ah, Chacha, ta CB 350 ! La première vraie moto moderne qu’il nous ait été donné d’approcher en… 1972 ! Elle trônait haut perchée dans la vitrine de l’agent « Motobécane – Peugeot – Flandria – Articles de chasse et de pêche » de notre petit bled. Encadrée qu’elle était de cannes à pêche, surmontée d’un trémail, elle avait tout d’une statue de sainte dans sa niche. Et ces ors, ces chromes, ces tuyères d’échappement au galbe de défenses de mammouth !Alors, forcément, on était en extase devant, tous les matins en montant au collège.
    Si les géraniums devant la vitrine ont été aussi beaux cette année-là, c’est qu’on a bavé dessus comme pas permis. Bavé seulement, hé ho ! Puis un jour, le charme s’est rompu. Envolée, la belle à la robe vieil or. Tombée entre les mains vénales du directeur du Super U. Quelle indignité ! Celui-là n’avait certainement jamais tenu une clé de 13 en main. La bécane, c’était pour se taper les minettes. Alors que nous, on pouvait en réciter les caractéristiques techniques, de sa bécane. Depuis les cotes d’alésage-course jusqu’au diagramme de distribution. C’était trop injuste.
    Heureusement, il l’a vite revendue, la bite sous le bras après deux gamelles. Et nous autres de ricaner cruellement. C’est un pote de deux ans notre aîné qui l’a rachetée. Une 350, c’était déjà une moyenne cylindrée. Une 500, un gros cube et 750, un monstre.
    Un motard qui n’avait pas les ongles noirs était suspecté d’être un «minet», autrement dit un frimeur, bref, pas un « vrai » motard. On changeait ses pneus soi-même à grands coups de monte-pneus. Et l‘équilibrage, ça n’existait pas encore. Si ? Ah bon ! Le « geek » de nos vertes années, il ne savait pas encore que le messie Bill Gates commençait son œuvre de l’autre côté de l’Atlantique. Il était encore de la religion mécanique et donc capable, a minima, de refaire sa segmentation. Les plans de joints débordaient souvent de pâte, comme la tartine déborde de confiture. Des petits saligauds, qu’on était. Mais avec l’excuse de la passion. Les moulins d’aujourd’hui sont de plus en plus complexes, c’est fait exprès pour pas que tu puisses mettre tes sales pattes dedans. Exclusivité au concessionnaire qui a « la valise qui va bien ». Alors, forcément, le motard lambda a toutes les excuses pour n’y rien connaître,en mécanique. Peut-être aussi que, dans le fond, ça l’arrange.
    Mais, le pré-requis pour exercer un art (piloter, par exemple), c’est la maîtrise technique. La mécanique en l’occurrence. Et pourquoi une fille n’aurait-elle pas le droit de s’y coller ? On leur accorde un meilleur sens de la finition, du détail. Elles sont rarement bourrins avec le matériel. Chacha, tu es certainement de ceux (celles) qui, parfois, en ouvrant la poignée de gaz, ne peuvent s’empêcher de se représenter le cheminement tortueux du câble dans sa gaine jusqu’à la rampe de carburateurs. Puis l’ouverture des papillons, la brumisation du SP98 qui s’engouffre en tourbillonnant dans la pipe d’admission avant de se faufiler entre les soupapes qui frétillent, le feu d’artifice aux rupteurs. Le moteur monte en température : culasse, arbre à came, tout se dilate. Normal, mais n’aurait il pas fallu, par sécurité, ajouter 5/100ème de jeu aux culbuteurs, vu que c’est l’été ? Oui, mais ça aurait cliqueté un chouïa à froid, la honte.
    Merci Chacha, de maintenir la flamme.

    • Merci pour ce commentaire qui a réussi à me tirer une larme de bonheur. Ou de nostalgie…
      J’essayerai de maintenir la flamme de la combustion!
      Avec toute ma sympathie.
      Charlotte

  2. bonjour,
    Très jolie, cette belle page de poésie écrite avec du cambouis.

    Je fais aussi partie des nostalgiques mais pas autant que toi et pas pour les mêmes raisons :
    le changement n’est pas arrivé avec les « catalyseurs, aux normes anti-pollution et bruit et toutes ces choses qui brident ». C’est arrivé avec la fiabilisation des moteurs : 50 % d’industrialisation, d’ajustage des pièces qui fait qu’on n’a presque plus de rodage et que les pièces sont légères et solide et 50 % de technologie du type allumage électronique – indéréglable face aux vis platinées -, jauge à essence, refroidissement à eau, injection… Ainsi, on démarre par tous les temps, le moteur tourne pareil quelque soit l’altitude et la saison.

    Les catalyseurs en eux-mêmes n’ont aucune influence sur le comportement des moteurs et ne changent rien pour les mécanos, contrairement aux tendeurs de distribution ou au freins à disque qui libèrent de tout entretien. Les moteurs sont construit comme ceux des voitures, avec des paliers et des soupapes à pastilles pour un réglage tous les 30 000 km (c’est à dire la durée qu’un motard qui roule 5 000 km/an conserve sa moto). Les normes anti-pollution sont plutôt un progrès dans notre monde trop peuplé (si on ne fait rien, on l’asphyxiera.).

    Sur ma moto, voilà 20 000 km que je n’ai pas touché à autre chose que les soupapes, la bougie et quelques plaquettes. Sa batterie a plus de 30 000 km grâce au kick. Le carbu ne bouge pas. Le CDI est parfait. Même son kit-chaine est encore correct et n’a demandé que trois ou quatre tensions ! J’ai tordu deux rétro et changé un repose-pied et un levier (sur un trail, ça arrive) mais ce n’est pas de la mécanique (je ne parle pas de vidange ou de filtre à air non plus).

    « Des gens ont passé des diplômes pour penser à sa place. Et ces gens, il faudra juste les payer. » Mais je pense que c’est pareil pour plein de choses : quand on part en voyage, on achète un voyage complet avec avion + logement + activités + guide +… en all inclusive. Ou on achète un mariage organisé par un wedding planner. Ou on appelle Darty pour livrer une machine et reprendre l’ancienne, sans avoir ce qui est arrivé à l’ancienne. Parfois même, c’est un abonnement : on paye tous les mois et au bout de 2 ans, on change de voiture.

    Ça convient à certains, pour certains sujets mais pas pour tous.

    Bonne route et envoie-nous encore des photo de ta CB, même si elle marche parfaitement (j’avais une CB250, que je regrette bien même si sur route, c’était un vrai chewing-gum).

    Benoît

    • J’aurais bien dû l’appeler Chewing-gum la mienne également…. Lors de sa sortie annuelle circuit ( Portnawak Race) je n’ai entre les jambes qu’un saucisson qui se tord de rire….

  3. Enorme comme analyse, je suis content de faire parti des bricoleurs.
    Passé d’une kawa er6 ou j ai juste fait une vidange a mon Africatwin rd07 dont j’ai rajouté des accesoire refait de la peinture changé le kit chaine, vidange, … Des petites bricole pour le moment mais je la vonnais de plus en plus. Je suis passé aussi a amélioré un petit custom 250 eliminator, pas de grosse meca mais de la prépa esthétique et la pareille c’est jouissif de se dire « ça c est moi qui les fait ». Je ne sais pas encore régler des carbu mais un jours ça viendra.
    Vive la moto et vive la mécanique

    • Rien n’est compliqué quand on a un peu de patience et de curiosité. Prenons également le temps d’écouter les « anciens » et leurs solutions diverses et variées pour chaque chose.

  4. Perso j’ai les connaissances, une partie des outils mais le temps me manque donc je fais le minimum sur ma moto de route comme de piste (vidange, niveaux).

    Mon plaisir c’est de rouler pas de passer mon temps a bricoler, surtout quand tu as eu les mains dans le cambouis chaque jours pendant des heures et des années.

    Après bosser sur le xt500 d’un pote sa ma amusé, j’ai encore le gout de la mecanique mais a petite dose.

    Pour moi etre motard ne peut pas se resumer a foutre les mains dans sa meule, ni meme faire de la moto.
    C’est plutot un sentiment que tu as au fond de toi.

    Phil

  5. bonjour chacha,
    tout n’est pas faux dans ce que tu écris, c’est vrai que vu la fiabilité des moteurs actuels, la physionomie du « motard » a changé. forcément les moyens aussi…….j’arrive à un age ou j’ai connu l’époque des motos pas fiables et l’arrivée des japonaises qui ont bouleversé le paysage.
    aujourd’hui je roule encore en ancienne, pour le plaisir (des fois faut mécaniquer…) et aussi en nouvelle; grosse, plastifiée, électronisée. un « Trail » improbable. là, la caisse à outil, c’est le smartphone ! alors oui je peux comprendre cette nostalgie ou les potes n’avaient pas tous le pognon nécessaire pour faire remplacer un calculateur à 1000 euros ou même un amorto piloté etc….la mécanique faisait partie intégrante de ce monde là.
    pourquoi s’intéresser à la dimension des pneus ou même à la préco de l’huile ? question de mentalité sans doutes….
    moi, à l’époque les bagnoles j’en avait plutôt rien a foutre ! c’était la moto c’est tout ! mentalité la encore……
    maintenant le motard attends la même fiabilité de sa moto comme de sa voiture et bien entendu avec une mécanique de moins en moins accessible. on s’en fout on y mets plus les doigts.
    en semaine la voiture, et le weekend, faut que ça démarre pour aller faire une ballade….en juin juillet août bien entendu. 4x plus de motards sur cette période (c’est pas moi qui l’ai dit ! gnnaa…..) on se demande d’ou ils sortent…….
    voila la moto aujourd’hui ! alors si en plus on dois se faire ch… la vie à mécaniquer…….!.
    nous, les vieux schnoks, on roulent tout le temps, mais beaucoup l’hiver, pourquoi ? les seuls rasso que l’on fait ce sont les hivernales, pourquoi ? je ne sais pas; est-ce à dire que nous nous reconnaissons dans ces moments la ? avec des roules toujours ? des cons qui mécaniquent dans la neige pour faire démarrer leur brêles récalcitrantes ? je ne sais pas non plus ……pour nous c’est ça la viedemotard……….
    dans la concession bavaroise de ma grande ville, le patron embauche 3 mois en juin pour ……..nettoyer les moto des gars qui les ressorte…pas les révisions hein , juste nettoyer la meule…….on aurait imaginé nous à l’époque confier nos bécanes au concess pour les faire nettoyer ? question de mentalité ? bien sur que les choses ont changé, et ça ne va pas s’arrêter là, avec les motos électriques, je suis sur qu’on aura des gars qui vont nous demander comment on faisait pour rouler sur nos merdes bruyantes,polluantes, etc ……..et la pseudo solidarité motarde en prendra encore un coup derrière la tête ? on verra………je ri devant mon écran en pensant que les gars ne diront pas bonjour aux conducteurs de moto électriques et vice versa……..XD..
    de toute façon, on aura toujours des gars qui rouleront avec des caisses de 500cv pour avancer à 80…..km/h et on aura toujours des gars qui se la jouerons rebelles avec des bécanes à 20 plaques, faut pas trop regarder en arrière non ? rouler comme on peut dans ce pays liberticide, et puis, qui se ressemble s’assemble non ?
    grand V++ à tous les poilus et surtout aux petites nanas qui n’ont pas peur de se rayer le vernis…….
    PS* ( Y’a personne pour faire la vidange de mon XJ )

    • Merci pour ton commentaire. Je me refuserais à saluer les motos électriques!! non blague à part les évolutions arrivent et un jour il ne nous sera plus possible de rouler avec nos anciennes (voir les interdictions dans les grandes villes), je n’arrive pas à m’adapter à ce monde, un jour viendra où j’y serais forcément obligé. en attendant je prends mon pied avec cette moto qui restera je l’espère aux générations suivantes…

      PS: je ne mets pas de vernis! 🙂

  6. Salut, je découvre ton site et je te tire mon chapeau pour ces articles intéressants! Je ne suis pas mécano dans l’âme et jeune motard de 47 ans. Je m’y suis mis pour « rouler autrement », c’est à dire pas sur un projectile bardé d’électronique. J’ai échappe à la mode du toujours nouveau, toujours plus puissant en achetant ma moto de coeur, une Royale Enfield Standard. Je ne mets pas les mains dans la camboui, je n’ai pas à trimbaler des kg de matos pour rouler et pourtant, celle brèle se remarque d’entre toutes. Comme quoi! 😉

  7. D’abord bonjour, et ensuite très bel article !

    Cela permettra certainement aux fainéants (moi le premier) de se remuer un peu.
    Non pas que l’intérêt ne soit pas là, mais la mécanique reste compliquée.
    C’est difficile de s’y mettre de nos jours avec l’électronique qui prend de plus en plus de place.

    Cela dit, trifouiller le moteur, apprendre par soi-même, régler des soucis en 3 fois plus de temps qu’un/une mécano moto mais finir par apprendre n’est pas le seul plaisir du motard.
    Là où je ne vous rejoins pas totalement, c’est qu’une balade sans problème n’est pas dénuée d’intérêt.

    Juché sur ma CB500 récente, avec quelques milliers de km au compteur seulement, j’apprécie chaque balade.
    Le fait d’être sûr (ou presque) que la bête repartira docilement permet de partir plus loin, de visiter plus, d’oser sortir plus longtemps.
    Et les histoires de galères toujours divertissantes se transforment en bons souvenir ou en galères certes différentes mais toujours, et à jamais, présentes dans la vie des motard(e)s.

    Autre chose, ce n’est pas la première fois dans un article ou dans un commentaire que je constate une sorte de clivage entre motard(e)s.
    On est tous différents, certes. Mais c’est bien dommage de perdre autant foi en la soif de connaissance des jeunes.
    J’en fais partie et je suis entouré de motards (famille, amis, collègues, jeunes, vieux, femmes, hommes…).
    Et je constate que dans ce groupe (j’ai peut-être beaucoup de chance) on partage beaucoup.
    Y compris des connaissances, des histoires, des penses-bêtes, des conseils…

    Je ne compte plus les rencontres avec des motards plus expérimentés adeptes de la mécanique et qui sont pour moi des mines d’or de récits et d’informations en tout genre.
    Alors n’ayez crainte, même parmi les impies et les gens incapables de faire une vidange, certains essaient de s’améliorer.
    Et il est possible d’apprendre les uns des autres, et de partager notre passion à tous qui parfois s’exprime différement.

    En tout cas merci pour cet article très intéressant.
    Je viens de découvrir viedemotard et je ne suis pas prêt de décrocher (merci pour cette nouvelle addiction) !

    V à tous (avec des mains dénuées de cambouis mais on y travaille)

  8. Salut !
    Ben oui l’article est intéressant, pour plusieurs raisons dont celle qui l’écrit est une motarde ! C’est drôle quand même que lorsque c’est une femme il y a pleins de gentils et bons commentaires … Il sont tout mielleux ces faux-derches … hin hin hin !!! 😉

  9. Bonjour, bonsoir.
    C’est drôle car j’ai fait le même constat il n’y pas si longtemps. Alors que je suis un peu plus jeune que vous. (26 ans) je suis le seul autour de moi a être heureux de mettre les mains dans le cambouis que cela soit moto, voiture ou même tracteur. J’ai horreur qu’un moteur ne tourne pas. Une horreur …
    Ce qui m’as fait sourire, entre autre, c’est que je suis très honda aussi … Et bien que ma première expérience a moto fut mon père a mes huit ans qui me posa sur sa 125 dtr millésime 95 ou 97 peut-être. En me criant déjà parti « la première est en bas le reste en haut.. les freins c’est tout a ta droite mais tu touche pas les pieds par terre de toutes manières…  »
    Et qu’il y a quelques semaines une connaissance me demande si je peux venir avec lui pour l’achat d’une moto. Je l’essai et lui dit  » on sent qu’elle n’a pas beaucoup tourné un nettoyage de carbu une petite verif’ de tout le reste et c’est reparti comme si de rien n’était…  » Et il l’achète sans même s’asseoir dessus. Et je le vois repartir de chez moi avant hier fière de sa petite belle de 600 cm3 tournant comme au premier jour.

    J’ai le même sentiment d’avoir raté mon époque a galérer sur le bord de la route a réparé la belle d’un pauvre motard sous la flotte…

    Peut être nous croiserons nous au abord d’une petite panne.

    Désolé pour se message sûrement trop long et mal écrit mais sache que c’était un plaisir de lire cette pensée.
    Mais je comprends que l’on ne veut pas lire mon post. 😛

    Bonne route et bon cambouis a tous. Pour fabriquer de pénible mais bon souvenir.

    • Bonjour à toi jeune mécano passionné! Tu peux tout à fait me tutoyer, dans ce monde là il n’y a pas de chichi. Merci pour ce beau retour de ta part, et oui je tiens à lire tous mes commentaires et à y répondre au plus vite. Nous sommes de ces gens là qui aime que le travail soit fait et bien fait et comme l’on dit: on est toujours mieux servi par soit même!
      Et cela évite beaucoup de désagréments: on peut se dépanner presque immédiatement à chaque « petit » (cela dépend aussi de notre niveau de mécanique) souci.
      A bientôt sur nos routes!

  10. C’était mieux avant mais il manquait quand même Google pour nous tuter facilement et rapidement sur la quantité d’huile de fourche où le jeu aux soupapes !
    Félicitations pour ta façon d’écrire ce nous ressentons sans pouvoir le verbaliser.

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