Le casque et la plume #11 : Jusqu’au bout du monde 1 & 2

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Il y a maintenant deux ans de cela, Olive avait été abordé par un couple sur le parking du Salon Touratech à Orange. Ils avaient reconnu son bonnet stickérisé Vie de Motard. Aldo et Frédérique suivaient alors assidûment le blog et lui avaient confiés leur bouquin « Jusqu’au bout du monde, de Paris à Sydney » afin que je le lise. Mais ce qu’ils ne savaient pas, c’est que cette tête de linotte d’Olivier n’avait jamais brillé pour sa ponctualité… S’ils avaient mis 6 mois à rallier la France à l’Australie en Ténéré, il faudrait plus d’un an pour que leur bouquin transite de la Haute-Savoie à l’Ardèche. Sacré Olive…

A l’époque j’avais dévoré presque en une nuit le livre d’Aldo Fusco et de Frédérique Hugues. Loin des pesants récits de voyages encyclopédiques – ou (pires) comptables – ce couple d’aventuriers a pris le parti de l’instantané. Le livre est composé d’une multitude de petits textes ciselés avec humour et délicatesse. Textes illustrés (ou est-ce le contraire ?) de manière toute aussi fine et poétique par des photographies admirables, ajoutant au plaisir de la lecture celui du portfolio. Et d’une anecdote à l’autre nous traversons l’air de rien le monde avec eux. Il m’a été impossible de m’arrêter de le lire jusqu’à ce que je tourne la dernière page en disant « déjà ? ».  Notre rubrique « le casque & la plume » n’existant pas encore, j’avais jalousement gardé cette pépite pour moi. Na.

Mais avec la sortie de leur second tome « Jusqu’au bout du monde, de l’Amazonie à l’Altiplano », il devenait impossible de ne pas en parler. Cette fois c’est en famille qu’ils prennent la route : Aldo, Frédérique et – comme ils les appellent – leurs quatre « nains » (qui au vu des photos ont pourtant plutôt hérité du gigantisme du daron). Au programme : 3 bécanes et 3 duos pour un méga road-trip au départ de Guyane. Sauf qu’une malheureuse chute de madame juste avant de partir et des galères administratives en série les obligent à revoir tous leurs plans (parce que pas question de renoncer non plus). Ils partiront donc avec un 250 CRF Rallye déniché sur place pour Aldo et le reste de la troupe va voyager avec les moyens du bord : voiture de location, bus, etc. L’épopée familiale peut enfin commencer et tudieu qu’elle sera belle !

D’un point de vu stylistique Aldo et Frédérique ont conservé la réjouissante formule du premier tome, mêlant courts textes et sublimes clichés. En outre – avis aux amateurs de Top Chef – ils ont ajouté des recettes mettant en avant tel ou tel plat locaux du quotidien « testés et approuvés » par nos voyageurs : Soupe Pho, Açaï do Brasil, Vinagrete piquante, Platanos fritos, etc. Et me voilà déjà en train de tourner la dernière page en râlant : « déjà ? »

Bref, on me demande souvent des conseils de lecture sur des bouquins de voyage à moto donc j’ai décidé de trancher : Voici ce qui est officiellement mon premier choix.

Enfin, mes deux premiers choix.

4 Commentaires

    • Tiens, on dirait Aldo :je te recopie un extrait de la quatrième de couverture de leur premier tome tu vas voir :

      « Pendant longtemps, nous avons aimé nous plonger dans les récits et images de voyageurs. Des retours d’expériences qui nous faisaient rêver. Pourtant un beau jour, toutes ces anecdotes et ces belles images nous ont énervés. Il nous fallait une explication,… que nous n’avons pas cherchée longtemps. Il apparaissait assez clairement que nous étions simplement jaloux. Alors pour ne pas finir frustrés, il ne restait qu’une solution : partir nous aussi ! »

      • Je ne pense pas au terme jaloux, pour moi la jalousie, ce serait un sentiment de frustration de ceux qui ont pas rapport à moi qui n’ai pas.
        Alors que au contraire, je suis super content pour eux, ils ont franchi le pas.
        Alors je serai suis plutôt envieux, mais il ne tient qu’à moi de faire pareil.
        Pour l’instant je (grand) voyage par procuration. Parce que pour les balades « traditionnelles », ça va, je n’ai pas à me plaindre, bien au contraire, je suis plutôt chanceux.

        Philipe

  1. Salut Cigalou,

    et merci pour cette belle critique… On est flattés (trop ?) !
    Quant à la question de la jalousie/frustration, bon c’était juste une blague. Car au final, comme dirait l’autre : « Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même ».

    Merci encore
    amicalement
    fredetaldo@gmail.com

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