« Oyé, oyé, jeune matelot ! Chanceux que tu es, ta missive est arrivée en tête au repaire des Dirty Pirates. Et te voilà enrôlé sur le galion altigérien, en espérant qu’il ne se transforme pas en galère pour ta première expédition. » C’est en substance ce que je me suis dit en voyant mon nom dans la liste des heureux élus…

La Rando TT Pirate arrivant à grands pas, il était temps d’accastiller mon embarcation pas-si-frêle-que-ça.

Le chantier naval

Point de cale-sèche, ni même un Gildas Ducatez sous la main. Qu’à cela ne tienne, j’ai fait ça sur le trottoir. Et puis ça donne un avant-goût de la bricole les bottes dans la boue au milieu de nulle part. Un bon échauffement en somme !

 Du grip, mais pas que…

En parlant de boue : à force d’entendre les locaux de l’étape évoquer « l’humidité » de la région accueillant le tracé, je me suis retourné le cerveau pour choisir les pneus les plus adaptés. Quand on n’a qu’une seule moto « à tout faire », il faut lui trouver des pneus polyvalents. Il existe bien aujourd’hui des pneus cramponnés à souhait, qui tiennent également bien le pavé, mais leur durée de vie laisse à désirer. J’ai donc opté pour un compromis terre vs bitume. Et puis, avec de vrais crampons je n’aurais pas eu d’excuses pour expliquer mes nombreuses gamelles !

Toujours au sujet de la boue, elle a tendance à jouer des tours à nos béquilles latérales. Déjà qu’il va falloir redresser 27 fois la moto pendant le weekend pour cause d’incompétence caractérisée, on va essayer de s’économiser quelques séances d’altères gratuites. Pour pallier à l’incapacité de la semelle d’origine à répartir convenablement le quart de tonne au sol, un élargisseur de béquille fera l’affaire…

Armez les défenses

Corolaire à mon choix de pneumatiques, les crash-bars étaient une nécessité. En plus ça lui donne un petit côté baroudeur (bling-bling quand tu nous tiens). Mais ça a beau être joli, ça ne fait pas tout. Histoire de ne pas se retrouver coincé à la frontière ardécho-altigérienne pour une simple histoire de sélecteur en rade, rien de tel qu’un appendice rétractable.

La boue, la boue, Capitaine Cigalou n’a que ça à la bouche, à croire qu’il s’en fait des smoothies ! Mais je suis sûr qu’il y aura quelques cailloux aussi. Et vue la bande de joyeuses drilles avec qui on va régater, j’ai pris les devants pour protéger mes lanternes contre les paquets de pierres, et mon étrave afin d’éviter de s’échouer lamentablement sur un éperon rocheux,  parce qu’on finira fatalement par se tanker sur quelque haut-fond.

Agrémenter la timonerie

Et comme il paraît que pour voyager loin, il faut ménager sa monture, moi j’ai choisi d’améliorer l’ergonomie de mon poste de pilotage. Rester vent debout dans la tempête c’est bien, mais quand on toise 1m90, les réhausses de guidon ça aide grandement à pas se casser les reins. En outre, il semblerait qu’en TT, le frein arrière soit d’un grand secours, surtout dans le gros temps. Alors histoire de ne pas la rater, un élargisseur de pédale, ça ne sera pas de trop.

Vogue la galère !

Armée de la sorte, mon enclume devrait me permettre de rallier bon port, en tout cas le marin de bitume que je suis l’espère !

Il ne reste plus qu’à se jeter à l’eau…


Embarquement prévu le 27 octobre prochain.

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