Le concept est sans appel (et pas nouveau non plus). Un champ dans un village paumé, un anneau pour les faire tourner en rond et hop les enfants s’amusent. Ça marche du tonnerre et le fun est garanti. Du coup ce weekend j’ai fait un petit tour dans le Finistère, à 50 bornes de chez mes parents. Nul doute que je n’aurais jamais mis les pieds à Tréouergat un jour si mon mécano de Rennes ne m’avait pas parlé du Durty Sau6.

Le samedi midi, j’enfourche ma CB 500 direction un patelin perdu. J’arrive après une bonne heure de petite route virevoltante. Le vent est bien frais et le soleil se cache derrière les nuages. Comme tous ces grands événements je me retrouve attelé à une caravane de motard juste avant d’arriver. L’occasion de se tirer la bourre avec quelques gros calibres bien bruyants.

L’accueil est chaleureux, mais le vent toujours aussi frais. Le champs est rempli de voiture, de camionnettes et même quelques camping-cars sont là. Je cherche mon mécano, admire les bolides et commence à comprendre les règles du jeux. Il y a de tout dans le paddock, du scooter à la Harley en passant par le trail et le bolide de course. Des engins plus ou moins décorés, accidentés, scotchés. Il y a même un caddie avec un moteur de solex qui attire les curieux. Les courses ont déjà commencées et je retrouve mon bouclard, fidèle à son poste, près du comptoir à sourire aux demoiselles qui ce font rare dans ce genre d’événement. Je précise pour sa défense que ce gars est un type en or : il m’a ouvert son garage l’an dernier pour que j’aille y préparer ma Transalp et c’est grâce à lui que j’ai pu éviter pas mal de soucis mécanique sur la route. Les jantes 4 mm qu’il m’avait fait mettre à l’arrière n’ont jamais percées sur les milliers de kilomètres que j’ai parcouru. Bref, on retrouve tout ce beau petit monde et puis c’est l’heure de la course. Trois manches sont prévues pour chacun, et les coureurs sont appelés pour chaque course. Trois tours (si je me rappelle bien) et les trois premiers sont sélectionnés pour la manche suivante.

Les départs sont au poil et les juges intransigeants. L’ambiance bat sont plein quand un motoculteur à quatre roues (un de ces buggies du Dakar) vient faire irruption sur la piste. C’est l’occasion pour les pilotes d’admirer un peu le paysage et de reprendre leur souffle. Il s’en suit une ribambelle de manches pour finir dans une cacophonie sans nom ou tout le monde se mélange : grosses Harley et Piwi se battent comme des dieux au coude à coude. Quelques dérapages et des chutes spectaculaires seront forcément de la partie. Certains iront même jusqu’à finir dans le ruisseau, en contrebas juste après la bosse suit à un virages un peu trop à la corde. Du beau spectacle en somme.

Pendant que je regardais tout ça je me demandais juste pourquoi je ne m’étais pas inscrit. Ma CB 500 ou mon 350 DR auraient tout a fait tenu la route, quoique le DR soit peut-être un peu trop prévu pour ce type de terrain. Ça c’est fini en rougail-saucisse mais je n’ai pas participé a la fin de la journée étant frigorifié jusqu’à la moelle. Je me suis préservé pour le weekend prochain car ce sera aussi du très du lourd et cette fois-ci, il me faudra mettre la main à la patte.

A vous motard, organisateur ou futur grand créateur d’activité motardesque. Soyez rassuré, on est tous des gamins. Certes on a des gros jouets, mais on reste des enfants. Si j’exclu toutes les blagues salasses que j’ai pu entendre cette après-midi là, je me serai crû de retour dans le bac à sable de l’école à faire des paris fous sur le prochain à gagner le tournoi de billes ! Surtout, gardons cet esprit là ! C’est une bien belle famille que celle dont nous faisons partie !

C’était l’aventurier viking, en direct de Tréouergat au fin fond du bout de la terre, à la votre et merci à Timothée Monot pour avoir organisé cet événement avec brio !

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