Qui dit weekend de Pâques, dit trois jours à tuer. Et vu que je ne suis pas fonctionnaire (moi), ben c’est précieux. Allez hop, je balance les bécanes dans mon trafic d’un beau jaune PTTesque et en route pour Paris. Au programme, les retrouvailles avec Cigalou – enfin Cigalette exactement -, un montage de pneus épique chez les potes de Reuilly Moto, la rencontre d’un Viking, le March Moto Madness et la visite de la tour Eiffel. Bah ouais les cocos. Moi je suis Toulousain. Alors j’ai bien voulu aller vivre dans le Nord à Annecy. Mais j’étais jamais monté plus haut. Faut pas déconner. A aller à la capitale, je voulais voir ce monument quand même. Moto, tourisme et boue. Le weekend s’annonce prometteur.

Départ vendredi matin à l’aube. Arrivée début d’aprem au magasin d’Erick et sa précieuse machine à monter les gommards. Sauf que, sauf que ça ben c’est… la théorie. En chargeant les bécanes (je prête mon 350 DR à Cigalette pour le MMM, si c’est pas généreux) la veille vers 20h, je me suis rendu compte que le frein avant du Suz’ pissait par le maître cylindre. Laisser une si belle demoiselle barbue comme ça sans frein ? Hors de question ! Alors me voila jeudi soir après le travail obligé de tout démonter, nettoyer , user d’ingéniosité, de ruse et de beaucoup de chance pour remettre en état le DR. Et à y être, ben je me suis aussi lancé dans un check up de l’Africa. Bref, vers 3h du mat’ je suis remonté du garage pour me coucher. Et étonnement, je n’ai pas entendu le réveil sonner. C’est comme ça que j’ai pris la route… le midi. Et cette ingrate de Cigalette m’a accusé d’être à la bourre alors que je venais de faire une nuit blanche pour elle.

En arrivant sur Paris j’ai aussi découvert les bouchons et toutes les joies routières de cette ville de dingues. Mais j’ai réussi à rallier tant bien que mal Reuilly Moto vers… 18h30. Et c’est partie pour le montage des 4 Mitas TT neuf livrés par Bageot Diffusion en grande urgence (tu l’auras compris j’aime faire les truc un peu à la dernière minute). Alors on s’y est tous mis avec Erick, Alex, Flo. L’un qui monte, l’autre qui démonte, etc. Et bien sûr, pour qu’on ne pince pas toutes nos chambres, on a supplié Cigalou de se contenter de regarder. Vu qu’il ne servait à rien à part nous faire des vannes pourries, on l’a même autorisé à se barrer. De notre côté, à 21h les motos étaient enfin équipées de tétines et chargées dans le camion. J’étais grave, mais très gravement à la bourre. Alors là Alex s’est sacrifié et à fait la moto-ouvreuse dans les bouchons pour m’escorter quasi jusqu’à Dreux. Tu vois, comme tout bon provincial, je pensais que les garagistes de Paris étaient des maquignons de première. Ben là, je leur ai quand même pourri leur soirée avec comme tout salaire deux reblochons (je ne me déplace jamais sans reblochon, c’est un peu ma carte de visite). Et tu sais quoi ? Ils ont gardé le sourire et sont même venu nous voir rouler le dimanche. Chapeau à la Tafiole Team !

Bref, à 22h, me voilà enfin au domaine de Comteville, à Dreux, attablé aux côté de Cigalette et de l’Aventurier Viking. Mon March Moto Madness allait enfin pouvoir commencer. Même si niveau Madness, j’avais déjà pas mal donné dans la journée.

Direction les yourtes ou nous allions dormir ces deux prochaines nuits sur des lits de camp.  Épuisé je n’ai pas tardé à me jeter dans les bras de Morphée. Sept heure du matin, me voila réveillé par un coq élevé aux stéroïdes. Je me rendors aussi sec. Trop crevé. Puis, le rugissement d’une Africa Twin 1000 me fait bondir presque à côté de mon lit . De vrais plaisantins les Cocoricoboys . Là je découvre comment dire… un parc d’attraction pour maxi-trail. Le motoculteur, les gnomes, les sable mouvants, et tant d’autres ateliers ou tous les participants on pu s’initier et les plus aguerris s’affronter .

Cela a duré  pendant deux jours.  Deux jours, ponctués de surprises (mon baptême en side-car Oural), de rencontres, d’imprévus, d’entraide. Nous nous sommes encore plus découverts, ma fidèle complice et moi (une Africa Twin 750 de 1993). Elle râlait un peu le matin, mais ne m’a jamais fait faux bond. Ensemble, nous avons repoussé nos limites. Le franchissement de troncs et de pneus dans le trialisant ne nous ont pas effrayé. Évoluer dans les airs sur le terrain de motocross a été une formalité. Et on s’est même risqué à la glisse dans une spéciale enduro. Rien ne nous a arrêté, même pas ses 240 kilos plein fait. Que de l’éclate. Notre duo a même eu les compliments du journaliste de Trail Adventure, si ça c’est pas la classe ! A ce sujet, j’ai pu faire beaucoup de rencontres de gens passionnants : le Viking qui est aussi insaisissable qu’attachant, Marc le vainqueur du GS Trophy France (qui m’a définitivement convaincu d’y participer), Aurelien de SW-MOTECH avec qui je me suis tiré la bourre tout le weekend, Romain avec sa Stelvio Moto Guzzi qui ne peut laisser indifférente (on aime ou on n’aime pas) et tellement d’autres…

Cigalette est partie, et Cigalou est de retour, nous sommes déjà dimanche 16h. Le March Moto Madness est fini, mais c’est loin d’être la fin de mon weekend marathon. Direction Paris et son tumulte où nous sommes attendus le soir pour un Escape Game. Un quoi ? C’est une sorte de jeu de rôles grandeur nature dans Paris. C’est très simple, un rendez-vous, un scénario, et une énigme à résoudre , tout sa en 1h45.  Nous voila en train de courir dans Paris pour trouver un lieu, ensuite trouver un code pour pouvoir y renter, et quand vous pensez avoir fait le plus dur, vous vous rendez compte que ce n’était que l’entrée et que le plat de résistance arrive. Il sont fous ces Parigots…. Non sans mal et en ne perdant presque jamais le contrôle de la situation. Coco : « Cherche! Cherche Cigalou » – Cigalou : « Mais on cherche quoi ? »- Coco : « Je ne sais pas, mais cherche !« . Nous sommes avec fierté arrivés au bout de cette énigme.

Attendez, Reuilly moto… c’est fait. Le March Moto Mardness… c’est fait . Ah oui, maintenant la Tour Eiffel. Dernier objectif du séjour. Outre ce que représente le monument, pour moi c’est un véritable défi car j’ai peur du vide (non pas le vertige , j’ai juste la peur du vide). Mais les défis, j’aime ça! Alors sans attendre, ce fut billetterie, tiquet, escalier (l’ascenseur c’est pour les p’tits joueurs). Mon courage et la rambarde à deux main nous voici en train de monter. Je m’aperçois à ce moment que je ne suis pas le seul à souffrir du vide, Cigalou  n’est lui aussi pas à son avantage. Arrivé au deuxième étage  je regarde loin devant moi et découvre Paris, avec tout ses monuments différents. C’était magnifique et j’ai compris l’engouement  pour notre capitale.

Maintenant il est temps pour moi de rentrer en Haute-Savoie. Sur la route je me remémore tout ces moments de partages, toutes ces rencontres et j’ai le sentiment d’avoir vécu un moment exceptionnel. Je n’attend qu’une chose, c’est de recommencer…

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