Après l’édition 2024 où je termine 7e du général, j’espérais confirmer un top 10… Pourtant, dès le jeudi en milieu d’après-midi, j’ai su que je pouvais oublier le classement général. Une fois réparée, ma brave VFR Vtec de 163000km a encaissé les deux jours restant sans se laisser faire par les petites jeunes ! Faut que je vous raconte ça.

Visite des bacs à gravier

Vaison Piste, ce n’est pas très loin de la maison et j’y ai fait des ronds en avril au guidon du CB500. J’arrive donc le mercredi avec le VFR, je passe aux vérifs et tout va bien. Je ne fais pas le roulage libre sachant qu’on annonce de la pluie le lendemain, donc pas la peine de s’acharner sur les repère de freinage… Et effectivement la piste est mouillée pour ma session. J’aime bien ces conditions d’habitude.

Moto encore propre mais ça ne dure pas !

Sauf que là, à la fin du tour de chauffe, je rentre dans le virage des stands et ma roue avant se dérobe. Je glisse vers le bac à graviers. Bah merde alors ! Pourtant j’ai pas l’impression d’abuser. Je repars et j’essaie d’attaquer malgré une adhérence pourrie. La moto patine à l’accel, Keep pushing, mais je suis sur des œufs. 48e temps à 1’58 du scratch. Outch ! La moto n’a quasiment rien, je change le sélecteur tordu et me prépare pour la suite, une liaison de 100km. Beau parcours, toujours sous la pluie, mais là encore je n’arrive pas à avoir la confiance habituelle : Apatine.

Point positif, le chronomètre ne démarrait qu’au passage de la cellule qui était dans le virage suivant !

L’après-midi, la piste est sèche pour la première « Débilofun ». Je pars et tremplin timide car on part pneus froids. Je passe le gauche et freine en ligne pour l’épingle. Au moment où je relâche les freins pour prendre le virage je perds encore l’avant ! Bordel. Je relève la moto mais mon carter d’embrayage suinte. Il est fissuré. Abandon, et dans les minutes qui suivent je me demande si je sais encore faire de la moto, prêt à tout remballer et rentrer me morfondre.

J’avais mieux sauté l’an dernier !

Solidarité et bi-composant

Je ne suis pas le seul à m’être répandu ce jour-là. Après avoir ramené la machine, on m’explique qu’un autre pilote est tombé le matin et qu’on a pu réparer son carter avec ce fameux bi-composant.

Moto littéralement en PLS.

Et pendant que ça sèche, me vient une réflexion suite à ces 2 chutes. Je repense notamment à un article de Moto Station sur les « pneus bleus ». Depuis mon rallye fin septembre, la moto n’a presque pas roulé. En tout cas pas dans des conditions piste ou rallye, et lors de ce rallye des Volcans sur le mouillé et dans le froid j’avais eu un super grip !

L’explication de cette pellicule hyper glissante devient logique, en plus d’une super excuse, qui me fait sentir quand-même très con. La chute était quasiment inévitable. Je ne sais pas comment j’ai fait pour boucler les 7 tours sur le mouillé sans me vautrer, même si c’était plusieurs fois limite !

Et dire que j’habite au pied des Monts du Forez, un aller-retour à Ambert aurait réglé la question. On apprend toujours, même à presque 20 ans de permis. J’aurais aussi pu faire la session piste du mercredi moyennant une somme modique. #grosrat.

Vendredi, c’est pénalités

Et pourtant, ça reste une super journée ! Partir tôt le matin, ça pique mais ça créé une ambiance unique. Enfin, pas si tôt car avec mon abandon de la veille, le soleil est levé au moment de quitter le circuit. Je roule avec Alexandre, dont c’est le tout premier rallye et je l’accompagne dans la découverte de la discipline. Faut dire qu’il se débrouille super bien avec la navigation. C’est plus moi, mal réveillé, qui vais lui mettre le doute par moments. Mais au final nous arrivons à Cerdon avec une confortable avance qui permet de se jeter sur un café et croissants dans le bar du centre.

Sur le parcours de liaison « marathon ».

Cette confiance dans les horaires nous a un peu piégés car pour rejoindre la spéciale de St Jérôme, il n’y a que 16km à faire, et au rythme tranquille du matin ça ne passe pas ! On pointe en retard. J’arrive à reprendre des pénalités en tentant d’aller faire le plein à l’assistance dans une station où ma carte ne passe pas. Fuck ! Du coup la liaison suivante se fait avec peu d’essence, et finalement le parcours nous fait passer devant une station au moment où la réserve clignote depuis 20km.

Encore une fois, l’importance de lire le road-book en amont… Chose que je n’avais – bien sûr – pas fait !

La spéciale est sèche, gaz !

Et la spéciale dans tout ça ? Géniale, un départ assez rapide puis on prend une route de montagne avec du gravier ou de la mousse selon les virages, une portion de bosses et une belle épingle. Je m’y sens à l’aise avec deux fois le 3e temps ! Mais avec mes pénalités de liaison, je suis dans les profondeurs du classement du jour.

Passage de l’épingle à la Sergueï !

Nouvelle liaison vers le Beaujolais, notre petit groupe de motos traverse l’Ain quelques passages en ville inévitables dans le secteur malheureusement. Surtout après le sublime parcours autour de Cerdon. Nous arrivons à Lamure Sur Azergues au terme de cette journée de 560km.

Oublies que t’as aucune chance, vas-y, fonce !

Avec l’ami Jimmy, on a trouvé refuge chez Céline et Julien notre pompier/aventurier/mécano/parapentiste/éleveur de canards. Une bonne soirée et une nuit réparatrice avant d’attaquer ce dernier jour avec la spéciale du col de la croix rosier. Spéciale où le rallye du Beaujolais était passé en 2015. J’ai trouvé une vidéo embarquée mais la qualité n’est pas folle. Je la visionne deux fois en me disant que vu le profil rapide, je ne vais pas pouvoir lutter.

Elles doivent comptabiliser plus de 300000km à elles seules !

On a déjà un sentiment de nostalgie au début de cette dernière journée, on sait que ce soir ce sera déjà fini. Enfin, ça c’est si on arrive à terminer la journée sans se sortir et sans panne ! Par exemple, Mathieu et son Aprilia Tuono 1100 dont l’embrayage patine, dans des conditions normales ils nous aurait certainement atomisés !

En tout cas, sur le paddock on ne croise que des sourires. Pilotes, commissaires bénévoles, curieux venus voir ce drôle de cirque. En tout cas, je ne sens que des bonnes ondes ! Et mamie VFR tient bon depuis ses deux chutes du jeudi. Le tracé de la spéciale me plait et j’essore la poignée. Je n’ai plus aucune appréhension envers les pneus et je prend une bonne décharge d’adrénaline à chaque passage.

D’ailleurs, au retour de la seconde boucle, le groupe reçoit un message de Jimmy :

Le scratch en rallye, c’est plutôt rare ! Alors je profite en sachant que je ne pourrais pas lutter à la régulière sur ce tracé rapide et que je vais être repris sur les passages suivants.

D’ailleurs, j’arrive à me coller une dernière chute en liaison dans un épingle. Pourtant pas prise comme un goret, mais la descente mettant du poids sur l’avant et un goudron un peu lisse ont suffit à faire décrocher l’avant. Chute à droite, encore ! En relevant la moto, guidon tordu et carter d’embrayage qui re-suinte, allez, on fait les 30 km restant jusqu’à l’assistance et on verra sur place, je vais pas abandonner sur un truc aussi con ! Alexandre, notre débutant du jour 2, habitué des road-trips prend toujours avec lui de la pâte à joints. Merci à toi ! Et quelques rallonges de cliquet dans le guidon lui font reprendre sa place initiale. C’est reparti pour le dernier passage du rallye !

L’histoire se répète.

Sur la journée, mamie VFR fait P1, P2, P2, P3. Je suis le premier surpris ! Même si sur les derniers passages, Hugo me met quasiment 3 secondes. Il remporte l’étape au cumul des chronos, mais il se voit attribuer des pénalités de la veille. Je me retrouve donc à monter sur la boîte, victoire d’étape !

J’ai l’air fatigué, non ?

On termine la soirée par un repas entre pilotes, organisation, commissaires… Un moment riche en échanges et où on se projette déjà en 2026 ! Mais ça, je vous en parle dans un prochain sujet…

Un grand merci aux amis sur place, aux nouveaux qu’on se fait à chaque fois. Merci aux organisateurs, épaulés par les mot-clubs locaux sans qui tout ça ne serait pas possible ! Pas merci à la fédé qui n’a pas facilité le chronométrage de l’épreuve.

Merci à Paul pour les photos ainsi qu’aux copains en bord de route pour ces souvenirs ! D’ailleurs nos passages sont visible aussi en vidéo grâce à Titi205Rallye.

Retrouvez les jours 2 et 3 sur sa chaîne !

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