« La quoi ? » C’est la principale réaction que j’ai eu autour de moi lorsque j’ai annoncé que j’allais essayer la Mash 400 Adventure. Ben oui, cette moto c’est un peu l’Arlésienne. On l’aperçoit de temps en temps dans les salons, elle titille avec son full équipement à un prix défiant toute concurrence et elle… disparaît. On la trouve rarement en concession et pour ainsi dire jamais dans les magasines. Mystère-mystère. Comme beaucoup de traileux, je n’avais donc qu’une envie : la voir rouler ! Sur route et sur chemin. Ben oui, c’est sûrement la seule moto neuve que je peux me payer sans m’endetter, autant te dire que ça pique grave ma curiosité.

Au culot, j’envoie donc un mail à la Sima en leur demandant d’essayer leur brêle à l’occaze du Paris-Dunkerque. Trois jours de rando-raid, 700 bornes de pistes et un retour routier sur Paname de 300 kilomètres, histoire de voir ce qu’elle avait dans le ventre. Un format d’essai bien costaud pour lequel les constructeurs sont en général assez frileux. Quinze jours avant le départ, ils me confirment tranquillou le prêt de la bécane. Soit ils sont fous. Soit ils sont vachement confiants en leur machine.

Une redoutable citadine

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Je récupère la bête chez Tendance Roadster (Levallois-Perret) l’avant-veille du départ histoire de rouler un peu avec en ville. A son guidon, on est presque tenté de suivre les vélib’ dans la voie cyclable : très étroite, elle s’engouffre dans les moindres espaces laissés libres par les bagnoles. Le moulin, coupleux à souhait, reprend en n’importe quel rapport. Bref, c’est parfait pour aller tafer les yeux encore collés de sommeil : c’est une moto facile à vivre au quotidien. Et le pom-pom-pom complètement envoûtant de son monocylindre rend chaque « accélération » ou feu vert carrément jouissif.

Par ailleurs, assez réfractaire aux valises alu dès qu’il s’agit de faire de l’inter-file, j’ai découvert un truc bien pratique sur celles de la Mash. La largeur de son « cul » correspond pile-poil à celle de son guidon. Donc le raisonnement est simple : si le guidon passe, ça passe. Très rapidement, tu oublies que tu as des valoches à l’arrière. Et mine de rien, c’est bien pratoche au quotidien d’avoir 70 litres à remplir. De copies à corriger en retard par exemple.

Mash sont spécialisés dans la moto urbaine. Et si ce n’est pourtant pas la vocation première de ce modèle là, elle y excelle. Marque de fabrique ou – tout simplement – « esprit trail » ?

Orgueil & Préjugés

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Le matin du départ du Paris-Dunkerque, en arrivant place du Trocadéro – je vous l’avoue – j’avais la boule au ventre. Les jours précédents je m’étais fait chambrer (voire carrément insulter) car je m’engageais sur cette rando-raid avec une « chinoiserie ». J’ai rapidement constaté que la Mash provoquait deux réactions chez les traileux.

La première – celle que je peux comprendre – c’est des doutes quant à sa fiabilité. Moi le premier j’en avais. Ben oui, on ne l’avait jamais vu rouler. Le cahier des charges est français mais on sait bien que c’est du « made in China ». Et si ses suspates étaient dures comme une trique ? Et si ses roues étaient en chocolat ? Et si je perdais le bas moteur en route ? Et si les valises – chargées à toc – pétaient au premier saut ? Preuve de mon manque de foi : j’étais parti avec un gros sachet de colliers Rilsan dans la poche. Cette moto avait tout simplement tout à prouver et peut être encore plus que les autres car elle avait le malheur de ne pas être née dans une usine bavaroise ou anglaise. Mais c’est normal. Et j’étais là pour ça justement : infirmer ou valider la thèse du « péril jaune » ou celle du « jaune périlleux » en somme.

La seconde réaction – celle qui me gène – c’est l’idée, pour ne pas dire la volonté, l’espoir, de certains que cette moto soit de la daube. Je crois que l’on a tellement été conditionné à ce qu’une bécane doive absolument coûter 20 000 balles pour tenir la route qu’une brêle à 5000, ça « dérange ». Avoir des doutes sur une machine que l’on a pas vu rouler, je veux bien. C’est logique. Par contre, la catégoriser comme merdique par essence à cause d’un prix, ça j’aime moins. C’est avec ce genre de réaction con qu’on en arrive à mépriser un mec se pointant en vieux treillis plutôt qu’avec la dernière tenue Adventure à 1 000 boules. Ou qu’on oublie qu’avant l’invention de l’indispensable et coûteux « dry bag » il existait un truc qui s’appelait le sac poubelle. Ce n’est que très récemment que le trail s’est « embourgeoisé ». Avant c’était la moto du « pauvre » par excellence. Attention, c’est très bien qu’il y ait des machins tip-top. Mais ça reste des outils tout ça. A aucun moment les posséder n’est la condition nécessaire pour (bien) rouler. Putain, j’ai vraiment un côté lutte des classes parfois. Désolé.

Danse avec la boue

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La première journée du Paris-Dunkerque a été rude, pour les pilotes comme pour les machines. Nous avons « jardiné » pendant 200 bornes dans des bords de champs transformés en immenses bourbiers par des pluies diluviennes. Montée en pneus mixte d’origine (des « Kenda » si mes souvenirs sont bons), je n’étais pas à la fête niveau adhérence. Cent fois j’ai perdu l’avant dans la bouillasse, cent fois j’ai pu « redresser » la Mash avant la chute en tapant du pied sur le sol. Autour de moi, c’était l’hécatombe. Une moto de 150 kg, ça se rattrape quasiment jusqu’à ras de terre et ça se sort presque à bout de bras de la mauvaise ornière. Un paquebot de 300 kg chargé à toc, à la moindre prise d’angle, ça part en live. Et la relever un coup ça va. Mais 7 ou 8 fois dans la matinée, ça ruine.

2S1_0894La légèreté voilà le maître mot en off road. Et ça tombe bien, c’est la principale caractéristique de cette Mash Adventure. Son poids plume est en outre suppléé par d’immenses roues (21 à l’avant, 18 à l’arrière), lui offrant une motricité de… VTT. Le « petit » moteur permet d’éviter les coups de pistons et autres désagréments dans les passages techniques. Et puis 29 chevaux, ça fait peut être rire tout le monde, mais ça à le mérite d’être conduisible tout en souplesse quand il faut négocier des trajectoires alambiquées. Avec 100 bourrins, tu glisses à gauches, tu glisses à droite, et tu finis par terre. Le tout-terrain, ce n’est pas la route. Et chez Mash ils l’ont très bien compris.

Cela dit, avant même de rentrer sur les chemins, un indice m’a permis de deviner qu’elle avait été bien pensé TT cette brêle. C’est tout con, mais il y a des signes qui ne trompent pas : mes poignées avaient été « serrées » au fil de fer. Aux bivouacs les mecs me disaient « putain ça, ça fait cheap ». Mais ce que beaucoup ne savent pas, c’est que c’est une tradition en enduro et en cross. La Sima, c’est aussi Gas Gas mine de rien. Et le Directeur Général est un ancien champion d’enduro. Bref, on n’apprend pas à un vieux panda à faire la grimace. Ne vous laissez pas berner par leur Five Hundred d’hipster, la boue, ça leur parle chez Mash.

Au terme de la première journée, deux motos seulement ont terminé l’intégralité du parcours extrême : une katoche 690 enduro et… la Mash 400 Adventure. Moto de merde ?

Less is better

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Les deux étapes suivantes s’avérant plus praticables, j’ai été moins handicapé par mes pneus et j’ai pu vraiment me concentrer sur « l’analyse » de cette moto.

La motorisation a un très fort arrière-goût de 400 XR ce qui est… une très bonne chose ! Le moteur est joueur à souhait. Les problèmes de calages intempestifs notés sur les premiers modèles ont été de toute évidence réglés puisque je n’ai eu aucun souci sur ce plan là.

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Et puis rouler en petites cylindrées – toujours dénigrées (mon piston est plus gros que le tien n’est-ce pas ?) – après des années de course à l’armement des maxi-giga-méga-trails c’est une pratique, une « philosophie » qui mériterait d’être redécouverte. La machine est de facto plus légère, plus contrôlable, on ne se laisse jamais surprendre. L’essentiel c’est que le ratio poids/absence de puissance soit respecté. Et c’est le cas ici. Refroidi à « l’ancienne » par ses petites ailettes sur le cylindre tu t’enlèves pas mal de galères. Dommage que les normes françaises obligent l’installation de l’injection. Avec un carbu ça aurait juste été la moto neuve la plus simple et réparable du marché. Durant les 3 journées de roulage, en terme « mécanique » je n’aurai qu’à déplorer un léger suintement d’huile au niveau du carter (surement une petite fuite d’un joint torique).

A l’image du moteur simplicité et efficacité président aussi dans la conception de la partie cycle. Quand les types de chez Mash m’ont contacté pour me demander mon poids afin de régler les suspensions – fort de mes préjugés – je me suis dit : « La moto d’essai n’est pas d’origine, ce n’est pas possible ». Et ben si, j’ai vérifié sur le manuel utilisateur, ça se règle ! Et elles travaillent très bien ces suspates. Durant la seconde étape du Paris-Dunkerque le rythme de roulage était beaucoup, beaucoup plus élevé et la bécane a encaissé des nids de poules et des ornières abordées à fond de boite avec mes 90 kg sur le dos. Idem pour les jantes qui n’ont pas bougées (ce qui n’est pas le cas de plusieurs 800 GS de ma connaissance qui ont rapporté en souvenir de beaux « plats »). La légèreté permet, là encore, de mieux supporter les chocs. Un maxi-trail, c’est comme faire faire du footing a un obèse, il y a plus de chances que les genoux lâchent que chez un marathonien sec comme un os.

1V1_0363Pas d’abs, pas de traction control, pas de DCT ou de je ne sais quels gadgets électroniques : une poignée d’accélérateur, un levier d’embrayage et un de frein. C’est tout ce qu’on demande sur le guidon (surtout en off road). Le tableau de bord est simple mais efficace : compte tour à aiguille et compteur numérique. Basta. Tiens, au fait, ils affichent le niveau de charge de la batterie à côté de celui du plein. On s’en fout mais why not après tout. Par contre, tudieu que les commodos font cheap. Je ne demande pas des trucs hypers stylisés façon Guzzi mais là ça fait vraiment « plastoc dégueulasse » très premier prix. Et je ne vous parle pas des rétros tout droits sortis des années 60. Il y a même une double sortie de câble d’accélérateur pour… rien, puisque qu’aucun câble ne sort du second orifice. 

En rentrant de nuit de Dunkerque à Paris, j’ai enclenché le bouton plein phares qui est resté « bloqué » pendant plus d’une heure. Alors pour moi ce n’était pas gênant. Mais pour Laurent Cochet qui ouvrait la route, il a été sympa de ne pas me demander de rester à 1km de lui. Cela dit, si tu veux voir quelque chose la nuit, il te faudra absolument rouler en plein phares. L’éclairage est trop « light ». Perso, je complèterai ça par un bon longue portée par exemple.

A ben tiens, puisque je pars sur les accessoires, faisons un petit point sur le sujet. Cette moto – c’est un de ses points forts – est équipée d’origine de la mort qui tue : bulle haute, protège-mains, sabot moteur, valises alu, guidon et cale-pieds TT. Bref, il n’y a qu’à rouler (et je l’ai prouvé je pense). Sur le papier, je trouvais dommage qu’il manque des crash-bars à cette panoplie d’aventurier. Sauf qu’en regardant bien ils… y sont ! Sous le réservoir, les caches en plastiques maquillent en fait une boucle de ferraille n’ayant – à mon humble avis – pas d’autre usage que de protéger la moto. C’est original comme idée mais l’essentiel c’est que ça fonctionne. Les valises se démontent de l’intérieur (à la façon des Touratech) et n’ont pas bronchées pendant ces 3 journées d’off road. En nettoyant la moto, j’ai par contre fait passer un peu d’eau dedans ce qui me laisse supposer que sous la flotte, il vaut mieux prévoir un dry bag, pardon – vous voyez comme je suis conditionné moi aussi – je disais donc, prévoir un sac poubelle pour être certains que vos affaires soient 100% sèches à l’arrivée. Le seul accessoire que je trouve un peu cheap, c’est le sabot en plastique. Une pièce en alu aurait été tellement plus sexe et plus durable (bon, un peu plus lourde aussi). Parce qu’autant dans la boue du Paris-Dunkerque il n’y a pas eu de soucis, autant dans mes « clapas » cévenols, j’émets encore quelques doutes sur sa résistance. A voir.

WP_20160515_12_08_24_ProEnfin, pour que son accessoirisation soit « totale » il aurait fallu une béquille centrale (pour faciliter son entretien et le démontage sur le bord de la route en cas de crevaison. Testé. Deux fois). Cette absence n’est pas à mon avis liée à un choix stratégique mais plus a un « oubli » dû – comme je le disais plus haut – aux « racines » enduro de la Mash. D’ailleurs, sa béquille latérale très (trop) droite comme sur une vraie machine off road en témoigne. Et une fois les valoches chargées, elle est la responsable des seules gamelles qu’à eu à subir la moto durant le Paris-Dunkerque. Amortisseurs tassés = 1 cm de trop = Patatras.

Randonneuse plutôt que voyageuse

Après 3 jours à jouer dans les pistes, il a bien fallu rentrer. Avec Laurent, pressés de retrouver nos chères et tendres, on a tracé le soir même en direction de Paris. 300 bornes, une broutille. Oui. Sauf que si j’étais prêt à faire le tour du monde avec cette brêle en sortant des chemins, j’avais oublié qu’elle n’était « qu’un » 400. On ne va pas se leurrer, cette cylindrée, sur totoroute, c’est limite de chez limite. A c’est sur, tu fais du 3 ou 4 litres au 100. Mais quand tu commences à tourner autour des 120 km/h t’es déjà content. Jouer à monter plus dans les tours c’est bêtement « agresser » le moteur. Et ça je m’y refuse. Du coup, je validerai pour cet essai un 110 km/h de croisière pour être en « zone de confort » sur route. La bulle haute offre une protection acceptable (surtout à cette vitesse). Comme beaucoup je pensais que cette moto trouverait ses limites en TT mais non, c’est sur les interminables bandes de bitume rectilignes picardes qu’elle a été le plus à la peine.

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Le moteur n’aime pas les longs trajets routiers, certes, mais ton postérieur fatiguera avant lui de toute manière : la selle très étroite (typée « enduro » forcément) est nickel pour faire de l’off road, surtout que tu roules 80% du temps debout. Mais sur plusieurs heures de route, ouille ouille ouille. On aurait presque envie de porter une peau de chamois façon Lance Amstrong. Et puis avec sa fixation par une grosse vis traversante on se dit qu’elle ne va pas tenir longtemps avant de se déchirer. Cheap-cheap là pour le coup. Et le duo, je ne t’en parle même pas. C’est le coup à y laisser ton couple.

Clairement, cette moto est plus une randonneuse qu’une voyageuse au long cours.

Un trail, tout simplement

Gué Mash

Alors que conclure après cet article (je m’en rends compte) fleuve ? La Mash Adventure est un trail. Je crois que c’est l’élément principal à retenir. Et surtout c’est une idée que je défends mordicus à ceux qui m’ont certifié que ce n’en était pas un car c’était… un 400. Tu me diras, ces mêmes types considèrent des 350 XT comme des enduros, donc je ne devrais peut être pas m’en formaliser mais bon…

Du coup, un petit point culture s’impose. Après une ou deux décennies de « maxi-trail », je crois qu’on doit revenir un peu aux fondamentaux. C’est quoi un trail dans sa définition originelle ? C’est une moto polyvalente, simple (réparable sur le bord de la route en gros) et pas chère. Une brêle avec laquelle tu vas aller taffer toute la semaine et ensuite faire le zouave avec les copains dans les chemins. A aucun moment ce n’est une histoire de cylindrée. Jamais. Un 125 DR est un trail.

En ce sens, une 400 Mash Adventure, par son prix et sa simplicité est – au risque de « choquer » les âmes sensibles – plus proche de l’esprit trail qu’une 1200 GSA ou je ne sais quel autre paquebot. Ces dernières sont des extraordinaires voyageuses (ce que la 400 n’est pas). Mais elles n’ont pas ce côté fun, accessible et « populaire » (au sens social du terme) de la Mash. Et finalement, je remercie la Sima pour cette audace : refaire du trail destiné aux débutant(e)s, aux jeunes et aux autres « sans dents ». Et j’espère que les autres marques s’inspireront à terme de cette philosophie qui m’est chère.

Donc voilà, cette moto – techniquement parlant – n’a rien d’exceptionnel : elle accélère bien, elle amortie bien et elle freine bien. Pas plus, pas moins. Mais faire le même taf que les autres à un prix 2 à 4 fois moindre, ça, ça l’est un peu.

Bien entendu, il reste une question d’ouverte : « Qu’est-ce que ça vaut dans la durée ? » Ben oui, là je lui en ai mis plein la tronche pendant 1000 bornes. Mais est-ce qu’elle supporterait un tel traitement sur plusieurs mois ? Qu’est-ce que ça couterait en entretien ? (Vidange toutes les 3000 bornes pour info.) Quels seraient ses « maladies » ? Pour savoir cela, il faudrait rouler avec. Tout simplement. Et ce n’est que comme cela que la Mash 400 Adventure pourra à terme gagner la réputation de ces increvables et légendaires 350 DR, XT and co d’antan.

Ou pas.

33 Commentaires

  1. Je confirme tout ce qu’il dit.

    J’l’ai bien dit chef ?

    Je n’ai fait que rouler à coté, et cette machine mérite sa place dans ce genre de situation.

    De toute façon, le talent n’est pas dans les chevaux de la moto, mais dans le bourrin qui est dessus.

    Philippe

  2. Coucou.Cet article confirme ce que je me disais quand je roulais en 125:pas besoin d’un Trail,une 125 passe partout.Encore maintenant,avec le scoot de ma douce,je suis en mode tout chemin(mais pas toutes ornières,c’est le seul moment ou le tablier devient gènant).
    J’ai voulu en avoir une grosse,j’ai eu une Yamaha venture,1300 cm3,repartis en4 cylindres en V.Ce moteur,quel plaisir.Cette moto,quel confort..d’ailleurs ma femme s’est endormie lors d’un trajet et j’ai failli la perdre!Sur des motos confortables arrimez votre sac de sable,ça a quand même été une de mes plus grosses frayeurs.Hors cet incident,cette moto etait une galère au quotidien:400 kg à manœuvrer à l’arrêt,obligation de réfléchir pour se garer..en fait c’est une moto pour ceux qui font surtout des longs trajets autoroutiers,on y revient toujours, moto doit s’adapter à l’usage qu’on en fait.
    J’ai essayé la Harley  » road king » d’un copain,et j’ai été trés déçu par son confort: moins bien que sur ma Bandit,pour trois fois plus cher!
    Cette mash,elle fait envie…

  3. Complément de commentaire:

    « Et une fois les valoches chargées, elle est la responsable des seules gamelles qu’à eu à subir la moto durant le Paris-Dunkerque. Amortisseurs tassés = 1 cm de trop = Patatras. »

    Quand tu dis cela, essaies au moins de mettre une photo avec le coté droit de la moto au sol…

    Philippe

    • Mais la béquille est à gauche mauvaise langue :-p Certes, il m’est arrivé parfois de la « déposer » gentiment au sol suite à un malentendu de trajectoire. Mais cela n’a rien à voir avec une chute.

      Comment ça « mauvaise foi motarde » ? :-p

  4. Je pense que cette moto a un potentiel insoupçonné, que tu as révélé avec le « Paris-Dakar’que »… mais le pilote doit y être pour beaucoup aussi!
    Moi qui n’ai jamais mis les roues dans la boue (mes conneries dans les vignes en 50cm3 ça compte pas) je ne suis pas sûr d’arriver à faire la moitié de ce que tu as fait.

    On avait déjà discuté du poids et de la puissance en TT, et grâce à ce que tu m’as dit j’oriente mes recherches sur des 400cc maximum.

      • Ma 600DR de 1987est géniale et pèse 139kg a vide et 160kg tout plein fait (plus de 300bornes avant la réserve), le reproche que je peux lui faire serai la forme de la selle qui ne permet pas de faire 800 bornes dans la journée comme avec mon transalp600 d’avant, mais c’est possible a condition d’avoir le cutanée (cul tanné).
        Elle démarre très-très facilement au kick, ne pose pas de problème de fiabilité, sa cylindrée permet un 130km/h de croisière et une meilleure patate pour accéder a de l’arsouille sympa en mode virolo.

  5. y’avait une troisième réaction chez les traileux ^^… et ceux même si cette dernière catégories t’as chambré sur les pneus :p

    je voulais trop savoir ce que ça pouvait donner et j’étais impatient de ton retour 🙂

    roulant en freewind modifié, adorateur des monos et du léger…. c’est bien dans l’esprit que j’aime…. j’aime musarder et 110km/h finalement sur départementale ça suffit…. resterait à voir la selle pour le coup…

    Merci de ton retour sur la brêle en tout cas ^^

  6. Merci pour cet article, je le trouve super bien écris et bien loin de ce que l’on peu lire dans la presse (quoi que « moto et motard » me fait bien rire des fois).

    J’ai eu un 350XT et je retrouve tout a fait les sensations que tu décris sauf que ma XT pesais 120kg a sec pour 135kg plein.
    pour croiser a 110 km/h elle était bien aussi mais j’étais hyper limité en mode gentille arsouille.
    elle était moins stable que mon actuelle 600DR mais c’est les 25kg de moins qui joue.

    reste a voir le long terme sur la Mash mais vu la simplicité et le moteur de XR, cela ne devrai pas poser de problème et faire moins mal au ventre que sur des brèle a 15000€.

  7. J’adore cette moto. J’espère qu’elle sera fiable dans la durée, mais il n’y a pas de raison. Ce qu’on dit aujourd’hui des motos chinoises, je l’ai entendu en son temps des motos japonaises. Avec des arguments à le con du style « elles rouillent parce qu’elles ont pris l’eau de mer sur le bateau », alors que la plupart n’avaient jamais vu le Japon, étant fabriquées en Italie, en Belgique, …

    J’adore ce qu’on appelle aujourd’hui les petites cylindrées, surtout les trapanelles que je peux bricoler moi-même. Après, il suffit de les utiliser pour ce qu’elles permettent. Je roule au quotidien en 400, je n’ai pas de bagnole, et je fais 25000 km par an. Mais je ne prends jamais l’autoroute et j’évite toutes les 4 bandes, merci le GPS.

    Et ma japonaiserie dont on disait que c’était de la daube, comparée aux allemandes, anglaises et italiennes, quand elle est sortie de caisse il y a 37 ans, démarre tous les matins au premier coup de kick. Si c’est la même chose avec cette chinoiserie, je veux bien.

    Il ne faut pas être fétichiste, une moto, ce n’est que de la ferraille. La seule chose importante est que ce tas de ferraille permet de voyager, de rencontrer des gens, de revoir des potes, de musarder, … de vivre. Et pour ça, ce n’est pas le volume du cylindre qui est déterminant, c’est celui du cerveau.

  8. Merci à toi pour cet essai, au photographe aussi , un  » vrai essai  » , avec de l’aventure de la boue et tout et tout , tu nous vends du rêve !
    Euh sinon plus je découvre ton site , tes écris et tes videos plus j’ai envie de te poser la question :
     » aurais tu étais agressé sexuellement par un maxi trail quand tu étais petit ?!!!!!!!!! « 

    • Nan, mais tu sais c’est le truc classique de p’tit con : Vu que je ne peux pas encore m’en payer un je me console en me disant que c’est pas si bien le maxi-trail. 😉 Mais dès que j’ai les thunes je roulerai avec une bonne grosse GSA, Katoche ou Super T en reniant toutes mes théories de jeunesse. 😀

  9. Rémi me l’ôte de la bouche… Respect et zénitude! 😀 Inutile d’opposer gros et petit, y’a d’la place pour tout l’monde sur les chemins. C’est vrai que, malheureusement, il y a l’Argent qui divise et rend con (surtout les petits esprits). Brèfle, je te rejoins sur le point du poids en TT, c’est l’ennemi. Alors, c’est vrai que conduire une grosse de plus de 200kg sur les chemins, c’est pas toujours le top (surtout dans le gras…). Mais on ne peut pas avoir le beurre… et mon truc à moi (et ça n’es que mon truc à moi), c’est de rouler sur une grosse qui va trainer (vite ou pas, selon l’humeur) mes 85kg depuis chez moi vers le terrain de jeu, me permettre de m’amuser offroad et qui va me ramener at home en autonomie (pas de remorque derrière une caisse, ou de camion pour y mettre titine). Je pars avec titine et je revient avec. Et puis cette même titine, elle doit pouvoir me permettre de partir avec mon amie et les valises, loin (vite ou plus doucement… selon l’humeur..), dans les Cévennes, par exemple… 😉

  10. resalut
    excellent sujet et essai….ça fait un moment que je zieute cette mash « trail » et aussi la SWM ( mais là ça coute une blinde , super jolie ) comme remplaçante de mon dreuzz, excellent off road vraiment mais pas tellement pour le reste . avec des pneus enduro genre AC c’est eltop dans le gras ou le mou, même ( surtout) pour un poireau, mais sur bitume ils crament rapidement.
    Exemple : j’ai remis la démult d’origine soit 15*44 ce qui me fait cruiser à 90 à 6000, de memoire le XT devait faire 110 à 5500 .
    J’avais vu ta VDP de paris /dunk avant de venir trainer ici et déjà je trouvais que, bah non, t’es pas un poireau (même si tu fait hist/feo ..private joke).
    Comme j’ai le temps ( retraite) et un peu de brouzouf, je peux avoir deux motos , dont une MV d’occaze aussi .
    je cogite un raid mastocos si je trouve des fondus pour le faire Moscou ou un peu plus loin.
    Là faudra voir a voir un vieux machin a air pas le XT les prix sont fous , un mash d’occaze de hipster ?

  11. Peut être la solution pour rouler sur paris apres 2020 plus possible Rouler avec une moto d’avant 2016??
    Et que vont faire ceux qui comme moi n’auront pas les moyens ( ni l’envie) de céder au caprice de la guestapo !!!!
    Nous sommes en train de prendre le chemin d’un gouvernement totalitariste qui sous prétexte de pollution
    Vont interdire des véhicule non polluant aux particule fines puisqu’il roulent à l’essence !!!
    Dans un même temps essayer de monter des panneaux solaires à moins d’une borne d’une église ou d’un bâtiment classé !!!
    Il y en à des milliers soit des millions de kilowatts gâché !!!
    Parce que ça gêne ces messieurs des bâtiments de France !!!!!
    On marche sur la tête !!! Et sans casque AIE AIE AIE !!!
    Bien vue en tout cas cette éssais qui remet un peu à l’heure les idées reçus !!!
    L’important c’est l’homme ( pas la machine)
    BRAVO !!

  12. Bonjour,

    Pourquoi ne dites vous jamais que cette moto n’est pas développée par Mash? Mais est une moto chinoise badgée mash, SOIB en Indonésie, WT en Angleterre et encore une autre marque en Russie. Au final dans une autre vidéo, dans laquelle on vois remet la moto pour un an il est tout de même dit que c’est une conception Française et que l’usine suit le cahier des charges donné par la Sima. Mais ce n’est pas le cas. C’est l’usine qui a fait la moto et la Sima qui l’a badge Mash. Cela n’enlève rien à la qualité ou non de la moto,mais je trouve que les informations ne sont pas correctes et cela enlève une partie de crédibilité, pour la marque mais aussi pour vous. Car je suppose que vous vous êtes renseigné sur la moto avant. Donc y a t’il un quelconque intérêt à ne pas rester neutre de votre part?

    • Avoir été « dupé » par le patron de la Sima je veux bien le reconnaître. Et vous pourrez m’excuser de l’avoir crû je pense. Si le fondateur de la marque vous avait dit qu’il l’a inventé et développé en France, vous aurez été tout aussi « naïf » que moi je pense. Mais soit dit en passant – je l’ai appris a posteriori – ce que vous dites est tout a fait vrai. Et ça explique notamment pourquoi Mash ne peut pas améliorer cette moto…

      Par contre, ne pas être objectif, avoir un intérêt financier ou je ne sais quoi, c’est bien mal me connaître. Avez-vous lu mon « bilan » de cette expérience ? http://www.viedemotard.fr/2016/12/15/400-adventure-mash-mallow-lheure-du-bilan/

  13. C est drôle, mais quand j étais enfant on ne jurait que par Peugeot moto bécane bmw et je ne sais quelle marque… et puis un jour on a vu arriver du made in Japon qui nous ont bien fait rire… la suite de l histoire, vous la connaissez… avec le made in china avec cahier des charges français, ce sera pareil….riez utilisateurs aux grandes oeilleres tremblez constructeurs….airbus Boeing attention un avion de ligne chinois vole depuis plus de 5000 heures….sans soucis. …
    Mash va vous surprendre à vous qui en vieillissant n arriverez plus à relever votre moto tout seul….

    • Je suis le premier à être de ton avis. C’est pour cela que je croyais énormément en Mash et que j’ai accepté cet essai longue durée.

      Sauf que, pour le moment, j’ai pu constater que ce n’est pas encore au point. C’est tout.

      Le jour où une Mash peut rouler 5000 heures sans soucis j’en achète une promis ! 🙂

  14. Salut Quentin, dans ton avant dernier post on dirait que tu en es revenu de Mash, est-ce à dire que tu n’achèterais pas cette 400 adventure aujourd’hui? Mauvais retours de proprios?

  15. ne t’excuse pas pour ton discours « lutte des classes » ! … c’est une réalité et de plus en plus prégnante dans le milieu « meuteau », encor’+ dans le segment trail-baroud-raid 🙂
    À la tou-oute BASE : la MOTO EST un truc de PAUVRE !!! … il n’ya pas très longtemps que la bourgeouille nous l’a volé / détourné & asepetisé.
    J’aime vôtre site, & restez des pirates (d’occasion même, comme moi o:-) )
    à « grandes bouches » !! … ne grandissez pas !
    > > > même si vous signez pour une vie « raisonnée » / assaisonnée de :
    femme(s) 3:-) / enfants / chat-chien ; continuez à ROULER trail 🙂
    CIGALOU : j’ai très BEAUCOUP bien aimé aussi l’esprit de tes VDOs sur le tube 😉

    tcho, & bonnes routes.

    PS : à l’occase j’aurai pu vous poster des tofs (en N & B) de ce à quoi ressemblaient les ballades touts chemins à la fin des 70’s … mais ya pas la case « pièces jointe ».

  16. Au risque de faire du déterrage de sujet, je tiens à adresser un grand merci à Quentin pour cet essai détaillé et sans fioritures.
    Je roule aujourd’hui en G310gs après avoir essayé tous types de cylindrées, d’architectures moteur et de catégories de motos.
    La vérité ? Ces petites bécanes abordables dans tous les sens du terme représentent l’esprit originel de la moto : la Liberté !
    Quoi de mieux pour se sentir libre qu’un poids mesuré, des perfs suffisantes (surtout de nos jours), un entretien facile, un tarif qui t’autorise la liberté de tomber sans commencer à réfléchir à ce qu’il faudra sacrifier pour payer les réparations et, surtout, la polyvalence et le droit de choisir la route ou le chemin que tu vas emprunter…? Quoi de mieux ?
    Merci Quentin de remettre l’église au centre du village ! 😉

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