Que les carénages profilés, parfaitement intégrés à la ligne des supersportives et des GT modernes ne trompent personne : avant que le saute-vent, puis la tête de fourche et la bulle enveloppante ne se généralisent de série, les pionniers de la motocyclette et leurs descendants jusqu’aux 60’s ont longtemps écumé les routes de campagne le nez au vent. (…) Jusqu’à la fin des années 60, à l’exception notable de l’Ariel Leader de 1958, ou des Vincent Black Prince et Black Knight, entièrement carénées de série en 1954, qui revendiquaient le statut de « Bentley du deux-roues », les motos font encore la part belle au chrome et au moteur apparent. Mais les progrès techniques, et la course à la puissance accouchent d’une nouvelle génération de bolides susceptibles d’effacer la barrière des 100 mph, et qui rendent de plus en plus exposée la conduite à grande vitesse. Dans un souci de protection du pilote et de recherche d’une meilleure pénétration dans l’air, les Triumph et Velocette, les café racers de l’époque s’équipent peu à peu de têtes de fourches et bulles Avon, ogives dont le charme minimaliste traverse les années pour orner les rééditions vintages de ces pinups des sixties: Triumph thruxton, Guzzi V7 racer. Déjà rétro en 1973, le nez de la Ducati 750 ss résumera à lui seul l’esprit de ces années. Lire la suite →

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