« Pas de cardan, pas de flat, ce n’est pas une GS ». C’est en substance la réponse du puriste – ou pire de celui qui n’a pas les moyens de rouler en béhème – quand tu évoques le 800 GS. Être ou ne pas être ? Telle est la question de cette moto. Se voir affubler sur son (faux) réservoir deux précieuses lettres, est-­ce suffisant pour s’inscrire dans toute une dynastie ? Après tout, s’il y en a bien un qui peut la comprendre cette machine, c’est bibi. C’est la première fois que l’on me demande mon avis sur une meule. Du haut de mes 28 piges et de mon absence de carte de presse, je suis tout sauf un essayeur assermenté. Comme elle, je me retrouve dans un rôle qui me dépasse un peu. Zef me rassure d’un sourire : « Il faut bien commencer par une première fois ». Et un quart d’heure avant sa mort Monsieur de La Palisse était encore vivant non ? Merci mec, je me sens vraiment mieux là.

Trail des villes, pléonasme ?

Dans Paris, c’est un vélib’ à moteur : je me glisse dans les trous de souris entre les bagnoles, je franchis les trottoirs, rien ne m’arrête. Un vrai régal à condition de… toucher par terre. Il faut être souple de l’entrejambe, la selle est perchée tout là-haut. Grâce à mon mètre quatre-vingt, j’ai les jambes tendues et les pieds bien à plats au sol. Parfait. Avec cette bécane haute mais très étroite (merci le bicylindre en ligne), on se croirait presque sur une enduro. Sensation que la tête de fourche minimaliste et le très large guidon « cross » ne fait qu’accentuer. Comme tout trail qui se respecte, le 800 GS est un redoutable utilitaire. Ah ben voilà que j’utilise ce terme « d’utilitaire » alors que je le déteste dans les papiers glacés. Ça sonne péjoratif, un peu comme « scooter ». Attends, je vais le remplacer par « moto du quotidien ». Ou « moto de vrai motard ». Bref, j’en suis à ces réflexions quand une finaude m’ouvre sa portière dans le pif. Je pile comme un guedin, certain de partir en live. Ben non, c’est vrai, y a plein d’électro­choses : l’ABS me stoppe net avec ses minis à-coups caractéristiques. Tudieu, c’est quand même pratique ces bidules.

L’autoroute ou le chemin de croix

Mais je suis déjà parti que je ne t’ai pas encore parlé de ma destination : je vais zigzaguer dans le Sancy. Mes guides du jour seront Tom et Alex, deux frangins fous furieux de Béhèmes. Ils se sont retapés à la perfection leurs R 100 GS. Des purs et durs. J’étais curieux de voir ce qu’ils penseraient de mon 800 ‘Canada Dry’. Parti à la bourre suite à une sombre histoire impliquant un réveil déréglé et un chat, j’enchaîne directement du périph’ à la totoroute. « Pas le temps de finasser, je bombarde d’un trait jusqu’à Vichy ». Enfin, ça c’est ce que je croyais. Ça a été l’enfer.

Non, pas à cause de la météo : il faisait grand soleil et Zef – aux petits soins – m’avait négocié les poignées chauffantes (en option). Luxe absolu. Le hic, c’est que cette brêle n’a juste aucune protection. Le saute­-vent est vaguement présent jusqu’à 120 km/h, après gare au brushing. Très rapidement, comme sur un roadster, je me suis retrouvé à plat ventre sur la moto, luttant avec les turbulences pour garder un rythme soutenu. Et elle n’aime pas ça du tout : à 150 km/h son moteur vibre autant qu’une machine à laver en mode essorage et la coquine se met à téter du 8 litres au 100 km. Comprenant qu’elle voulait me faire passer un message, je dis bye­-bye aux voies rapides de la N7 après Nevers pour la lancer dans les départementales. Contrairement à son aînée, qui est réputée pour être une vraie « GT », cette GS reste fidèle aux 600 XT, XL, DR et compagnie de la grande époque du trail : rouler loin, why not, mais rouler vite, hors de question. Ou alors, il te faudra au minimum une bulle haute. Comment ? On me dit dans l’oreillette que c’est en option. Tu m’étonnes…

L’Auvergne Tourist Tour

Il est midi bien passé lorsque j’arrive à Vichy chez les frangins. Leurs R 100 sont dans la cour, rutilantes. A côté de ses prestigieuses ancêtres, le 800 GS ressemble à un ado qui aurait grandi trop vite : un grand machin dégingandé, tout maigre et boutonneux. Et quand les moulins se mettent à tourner, on réalise qu’il n’a pas encore mué l’ado. Vivement l’Akra ou je ne sais quoi pour qu’on l’entende un peu ce moteur. Quoi ? Option ?

Première étape : Clermont-­Ferrand. L’avantage de rouler avec des locaux, c’est qu’ils connaissent les bonnes routes et… les chemins. Tom nous entraîne dans un raccourci non goudronné. Cette moto est dotée de deux modes : road et enduro. Même si je trouve la dénomination du second un chouia prétentieuse pour un trail, je l’enclenche. Ça se fait du guidon, en roulant, mais il faut prévoir quelques (longues) secondes, le temps que la cartographie permute. Les suspensions sont saines, et même chargée la moto absorbe comme si de ne rien était les ornières. Avant que j’oublie : pour épargner ton postérieur, depuis le guidon toujours, tu as la possibilité de choisir un mode Normal, Confort ou Sport. Ça va plus ou moins serrer l’amorto arrière (mais ça ne joue en rien sur la fourche). Boarf. Le réglage Confort à la limite peut être utile si tu as réussi à convaincre un(e) passager/ère de grimper sur la selle arrière pas très engageante.

Nous voilà déjà à l’entrée de Clermont­-Ferrand. Le maître de cérémonie nous fait signe de nous arrêter dans un des virages de la montée de La Baraque. De là haut, c’est toute la ville que l’on embrasse du regard. Les frangins sortent la miche de pain, le jambon crû de pays, le Saint­-Nectaire de derrière les fagots et le pâté de canard. Il ne sera pas dit qu’on ne sait pas recevoir en Auvergne.

Entre deux bouchées, Tom me désigne du doigt le stade de l’ASM – mais si là, juste derrière les Pistes Michelin – dans lequel il a longtemps usé ses crampons… de rugby. Il me montre la cathédrale, le parc, la vieille ville, les usines. J’ai droit à un véritable cours d’histoire saupoudré de souvenirs d’étudiant. Alex, son cadet de trois ans – qui a pourtant déjà dû entendre dix fois ces aventures – boit les paroles de son frérot, les complétant ça et là d’un détail. Cette complicité est aussi belle à regarder que le paysage.

La panse bien remplie, notre Tourist Tour peut commencer. Tom mène la danse, le rythme est dynamique et la 800 peut enfin s’exprimer dans ces petites routes de montagne. Pif­paf­pif, en trois virages, je suis définitivement conquis par son large guidon. Les assistances au pilotage rassurent le poireau que je suis quand je m’embarque dans des trajectoires hasardeuses. Il faut dire que j’ai dû mal à ne pas lever la tête de la route. Les couleurs sont sublimes : la terre ocre des volcans se mélange avec le vert des conifères au gré des accélérations. On attaque une portion bien technique : la route est large, le bitume nickel et tu as tendance à mettre la sauce. Sauf qu’il faut enchaîner les virages et que la pente assez forte fausse tes perceptions. Arrivés en bas, après m’être fait deux ou trois sueurs froides admirablement rattrapées par l’ABS et une partie ­cycle bien réactive, Tom m’explique que l’on vient de rouler sur le mythique tracé du circuit de Charade. Ce haut­ lieu de l’histoire mécanique qui ferait passer le Tourist Trophy pour une promenade dominicale ?

Tudieu. Quand je pense que Barry Sheene et ses adversaires descendaient cette même route à fond les ballons avec comme seule assistance au pilotage leurs archaïques CO­RONES, ça laisse admiratif. Et je me sens encore plus pitoyable au guidon. En tout cas, quel dommage que les écolos-­bobos s’obstinent à nous priver d’un come­back de cette grande messe.

On continue la foire aux paysages de dingue : Lac Aydat, château de Murol, lac Chambon… Un soleil légèrement voilé donne à tous ces paysages un effet sépia magique. Je me laisse complètement transporter, bercé pour le ronronnement des deux flats devant moi. La neige se fait de plus en plus présente au fur et à mesure que nous escaladons le col de la Croix Morand. A son sommet, des types qui font du kite­snow nous offrent un spectacle envoûtant, accrochés à leur petits cerf­-volants. Je fais signe à Tom de s’arrêter. « Il faut absolument que je vous prenne en photo tous les deux avec ce paysage et vos bécanes, c’est juste énorme ».

Un peu gêné, il me demande si je me souviens que je suis censé faire un essai. Oh merde.  J’ai tellement pris mon pied à lézarder sur ses petites routes que j’ai complètement zappé la GS (et de faire de photos). Flûte, retour de la pression du non-­journaliste. Ah mais attends. En fait, c’est ça qu’il faut retenir : cette moto, je l’ai oubliée. C’est certainement son plus bel atout. A son guidon depuis quelques heures seulement, j’ai l’impression d’avoir toujours roulé avec. Cette brêle est par définition facile : facile à comprendre, facile à conduire, facile à apprécier. C’est une vraie petite baroudeuse avec qui tu peux te permettre de rêver à des contrées lointaines. En descendant sur Mont­-Dore, Alex réalise que sa bécane n’a plus d’huile. C’est la première fois qu’elle lui fait le coup. Tom se marre : apparemment, son frangin, c’est Monsieur Poisse. Heureusement, le garage auto de la ville aura de quoi abreuver la gourmande. « Nos mémères, elles ont toujours quelque chose de travers, mais c’est aussi pour ça qu’on les aime » philosophe je-ne-sais-plus-lequel-des-deux.

L’off road ou les limites de l’électronique

Durant la balade, on s’est arrêté dans une petite carrière. Je voulais croiser mon avis avec celui de Tom et ses quelques GS Trophy d’expérience quant aux aptitudes tout terrain de la machine. Le mode Enduro nous a laissés l’un comme l’autre sacrément perplexe. En gros, il consiste à rendre l’ABS et l’anti­patinage moins envahissants mais ne les désenclenche pas complètement. Tom manque ainsi de caler à plusieurs reprises dans un raidillon de terre, la moto « coupant » dès la moindre perte d’adhérence. De mon côté, je me suis trouvé dans l’impossibilité de faire un demi-tour « musclé » sur une piste : à chaque tentative de faire ripper le pneu, l’anti­patinage se déclenche. Bref, ne vous fiez pas à ce mode Enduro décidément bien présomptueux. Le meilleur moyen de s’amuser en off road avec cette brêle, c’est de chuinter tout cet électro­truc. Parce qu’après, elle a du potentiel la petite. Étroite, légère, on y est naturellement bien debout sur les repose-­pieds. Le bicylindre en ligne permet une belle garde au sol. Seul bémol, le moteur manque de couple (j’y reviendrai), ce qui oblige une conduite enduro dans les passages techniques plutôt que de pouvoir enrouler tranquillou façon trail. En cela, les vieux flat hyper coupleux des frangins ridiculisent la 800. Ça n’empêche pas Tom de s’imaginer volontiers prendre le départ d’un GS Trophy à son guidon, une fois quelques protections cadre et moteur (option, option) installées.

Et après avoir potassé le manuel pour virer toutes les assistances électroniques… (C’est possible).

Source chaude et nuit froide

En contre­bas de Mont­-Dore, Tom nous déniche une source chaude sauvage. A peine plongé dans cette flaque à 40°C, je sens toute la lassitude de mes 600 bornes de la journée s’évaporer. Y a pas à dire, c’est un vrai tour operator de luxe le Thomas. Et pour pas un kopeck. En même temps, son Auvergne, je peux te dire qu’il l’aime presque autant que sa bécane. Un vrai bougnat qui s’émerveille encore devant des paysages où il est passé mille fois. La nuit nous rattrape déjà. On fait une dernière photo au lac du Guéry où les types viennent pêcher façon Inuit en faisant des trous dans la glace.

Un peu après Laschamps, les frangins me désignent du doigt un endroit bien bonnard pour bivouaquer. Noté. Je les raccompagne jusqu’à Clermont­-Ferrand (je dois m’acheter à grailler). On traîne un peu pour se dire au revoir. Une aprèm’, c’est tellement court. Tout en écoutant le ronronnement de leurs flats s’éloigner dans la pénombre, je m’enfile rapidos une pizza hawaïenne (assez dégueu) achetée à un camion au bord de la route.

La nuit m’entoure désormais. Je ne sais pas si l’essayeur qui avait cette moto avant moi faisait 150 kg mais je trouve les feux réglés vachement bas. Et si ce n’est pas le cas, c’est qu’ils sont bien pourris. Même en plein phare, la visibilité est très moyenne. Je suis assez déçu et pas rassuré pour un sou sur les petites routes virevoltantes. Un « longue portée » ne serait pas de trop. Option ? Enfin, ils restent suffisants pour planter ma tente à leur lueur. Sur un côté, en guise de sardine, j’utilise le cadre de la bécane. Et je rajoute un bloc disque. On ne sait jamais. Je suis sûrement le premier essayeur parano de l’histoire. Mais si je dois rembourser ce joujou, je n’ai pas fini de manger des pâtes, alors vaut mieux prévenir… A 21 h, je me love enfin dans mon duvet et ferme les yeux.

A 21h01, j’ai les mirettes grandes ouvertes. Un bruit. En fait, c’est la première fois de ma vie que je dors seul au milieu de nulle part. C’est carrément flippant. Pendant une demi­-heure, je sursaute à chaque éternuement de fourmis. Quel est l’enfoiré de parisien qui a osé vanter le « silence de la nature » ? Petit à petit, mon oreille s’habitue à ces nouveaux sons. Et finalement toute cette vie nocturne va peu à peu me bercer jusqu’à ce que je m’endorme. Le thermomètre affiche ­2°C.

Navigation à l’émotion

Au petit jour, quand j’ouvre ma tente, je comprends pourquoi Tom tenait à ce que je dorme ici. Devant moi, se découpant dans la lumière matinale, se dessine le Puy-de-Dôme, son sommet encore plongé dans un halo de brume. Je suis seul au monde. Et j’applaudis. C’est con, mais j’ai rarement vu de spectacle aussi beau. La nature mine de rien, on fait pas mieux. Tous les hôtels étoilés du monde ne pourront jamais offrir autant d’émotion que le gazouillis de cet oiseau posé sur ta selle encore givrée. En guise de p’tit dej’, je bois quelques gorgées d’eau, pardon, de glace pilée, au goulot de la gourde. Ça réveille.

En sanglant mon paquetage sur ma monture, je ne me sens plus péter. Je suis un cow­boy solitaire, rien ne peut m’arrêter. Je décide de m’attaquer à l’ascension du Puy de Dôme. Mais très rapidement, je suis confronté à une barrière (littérale et juridique) : sommet fermé pour cause d’enneigement. Damned. Il en faut plus pour arrêter Davy Crockett. La loi je m’en tamponne. Je m’engouffre résolument dans les pistes (tout autant interdites). Au bout de 500 mètres je suis stoppé par… des maousses congères de neige. La loi, ben parfois, elle n’est pas si débile.

Mon ego un peu calmé par cet échec, je décide de rouler au pif, visière ouverte, pour profiter encore et encore de ce coin de paradis. Le givre sur le tableau de bord me cache toute indication : vitesse, tours/min, heure, rapports engagés, etc. (au passage, il est super bien et super clair ce tableau de bord). Par réflexe, j’avance la main pour le dégager et j’arrête mon geste. A quoi bon ? Je me contente d’écouter le moteur et de flâner tranquillement au gré de mes envies. Ce sera le moment le plus intense du week­end. Le moment où j’ai le plus savouré cette machine. La 800 GS est définitivement une vraie baroudeuse.

La complainte du petit moteur

De petites routes en carrefours, j’ai peu à peu quitté la montagne pour les champs et dérivé jusqu’à Moulins. Là je me résous à un point carte. Tiens, la rive gauche de la Loire, je ne l’ai jamais faite. Allez hop. En fait, tu suis surtout le « petit canal de la Loire » qui comporte des ponts et des écluses mignons à croquer, les villes et villages s’égrènent : Pouilly, Cosne­, Briare (superbe pont­-canal), Gien…

La route est sympa même si tout paraît fade après la journée d’hier. Les centrales nucléaires remplacent les volcans. J’ai un peu le spleen du Parigot qui doit rentrer. A Sully­-sur-­Loire, je passe sur l’autre rive direction Pithiviers puis Milly­-la-­Forêt. J’aime bien rentrer par la plaine beauceronne. Il n’y a tellement rien à voir que ça fait un parfait sas de décompression avant de retourner dans le béton et la pollution. Je m’offre quelques derniers chemins en faisant du bord de champs sur une quinzaine de bornes. Impossible de se perdre dans ce désert agricole.

Histoire de tuer le temps, je vais te causer un peu du moteur de la GS. On sait tous que ce n’est pas un Béhème mais un Rotax, toussa. Tu l’as déjà lu partout. A mon avis c’est le talon d’Achille de cette machine. Niveau watts, c’est lég’. A 150 km/h, tu es déjà à 7000 tours et ça vibre de partout. Si tu veux rouler « dynamique », il faut le cravacher en permanence, jouer avec les rapports. Mais ça ce n’est pas grave : c’est un « petit » moteur et c’est un trail, donc tu ne vas pas aller faire du MotoGP avec. Le hic, c’est qu’en bas, il n’y a pas grand chose non plus. Il faut attendre 4000 tr/mn pour qu’il se passe un truc et sa montée en puissance n’est pas progressive du tout. Là on est pas dans du « trail spirit ». Dommage. Bref, il a une plage d’utilisation optimale assez restreinte finalement.

Je vais commettre une comparaison qui frise l’hérésie mais vous la mettrez sur le compte de mon inexpérience : le moteur de mon ancien DL 650 était bien plus coupleux et avait bien plus d’allonge que celui de la 800. En un mot, il était fun. Le Béhème est beaucoup de choses. Mais fun, il ne l’est pas. En revanche, pour sa défense, il ne consomme que dalle : 4 litres en roulant aux limitations, 6 litres en avoinant (à mon modeste niveau) dans les montagnes. Et mine de rien, c’est un détail qui importe.

Verdict ou le couperet de Darwin

Après deux jours et 1000 bornes avec, quelles conclusions tirer de cette machine ? Son moteur est un peu décevant certes. Et niveau protection, il n’y a que dalle. Mais ça ne doit pas occulter l’excellent équilibre de cette moto, sa redoutable légèreté et sa facilité enfantine à conduire. A son guidon, je me suis senti bien plus proche de mon 600 XL que de mon V-­Strom. C’est une moto pensée comme un vrai trail. Dans la définition originelle du terme : une bécane bonne à tout faire, maniable, facile, apte au tout terrain.

Et forcément, par ricochet, excellente nulle part.

Elle est un peu le chaînon manquant entre les trails d’antan plus « endurisés » et ceux d’aujourd’hui aux profils routiers affirmés. Moyennant quelques (coûteuses) options, tu peux à ton gré la faire pencher d’un côté ou de l’autre de la balance. Je ne la comparerai pas avec une 1200 GS vu que je n’ai jamais foutu mes miches sur cette machine et surtout parce qu’il ne faut pas comparer l’incomparable.

Du nom, elle n’ont en commun qu’un goût pour l’aventure.

Après, ça reste entre nous, mais cette Béhème censée être abordable pour les « jeunes » a une rude rivale qui vient de faire son comeback. Elle se situe comme elle dans cette zone un peu floue entre la route et le chemin qui fait la saveur des vrais trails. Elle coûte à deux/trois options près le même prix. Et elle a aussi reçu en héritage un nom légendaire sentant bon le sable chaud du Paris­-Dakar.

Petite GS, prends gare au péril… rouge.

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