Bon, il est temps de casser la monotonie hebdomadaire des articles de monsieur Cigalou. Je vais profiter d’une semaine un peu ordinaire et d’une nuit trop courte et trop festive pour écrire mon premier papier ici. Pour ceux qui auraient des doutes j’ai – malgré que je puisse faire tout ce que je veux sur ce blog – demandé au maître si je pouvais venir y gribouiller quelques mots.

Ici on parle de la vie de motard ? Ça tombe bien, je la vis aussi. Me reconnaissant souvent dans tous ces articles, j’ai décidé d’arrêter de me cacher derrière mon écran pour vous montrer qui est réellement l’aventurier viking. Et surtout, comment j’en suis arrivée là.

Moi, je ne suis pas comme Cigalou : mes parents, bien que motards eux aussi, ont arrêté le deux roues dès la naissance de ma grande sœur. Ils ont préféré troquer leur 500 XT contre un camping-car, histoire d’aller faire des virées en famille. Il faut dire qu’on en a vu du pays, bien tassés dans nos bannettes. Ce qui est sur c’est qu’ils m’ont bien éduqué au voyage !

Un quart de siècle après mon premier souffle, je me décide enfin à passer le fameux permis moto. J’avais la ferme intention d’en faire mon moyen de transport permanent et de partir voyager. Pour mes premiers tours de roues, j’opte pour un CB 500. Au moins je touche par terre. Puis niveau solidité et fiabilité je suis tranquille. En plus tu peux jouer avec les gaz sans te mettre au tapis, pas mal nan ?  Cette moto, je l’ai achetée mille euros (j’aime bien les bécanes à ce prix là) et grâce à elle j’ai tranquillement commencé à faire un peu de mécanique. Ça a été mon unique véhicule pendant plus de deux ans, sous la pluie, avec un bon vent de face, de l’équipement acheté en solde ou d’occasion et des trous dans les chaussures. Bref, c’était le panard.

Mais revenons en au voyage. Histoire de prendre la moto en main, j’ai profité de quelques semaines de vacances pour partir avec une pote. Une virée de trois semaines dans les Alpes française, suisse et italienne. Ça s’annonçait bien, moi avec mon CB 500 de 1999, elle avec un vieux CB 650 Four de 1981 (peu connu). Malgré une préparation du tonnerre, ça n’a pas manqué : elle est tombée en panne dès le premier jour. Après 500 km de route, on a fini notre journée en tandem, car seuls mes phares fonctionnaient. Sa batterie était à plat, alternateur HS (et malgré ce que tous les mécanos nous diront c’était bien le rotor qui était mort). Sauf que ça ne se trouve pas comme ça un rotor. Du coup, une semaine et 200 km plus tard on a fini par dénicher la pièce tant désirée ! Pfiou, enfin, direction les Alpes.

Et bien devinez combien de temps ça a duré ? À peine arrivés dans les premiers virolos de montagne je me fous au tapis. J’ai d’ailleurs bien failli finir au fond de la vallée. Dans la chute, mon pied s’était coincé (et retourné) entre le sol et la moto et après quelques jours j’avais la cheville droite aussi grosse qu’un ballon de foot. Bref j’étais finalement mieux sur la bécane que sur mes pieds. Nous voilà donc repartis. Je ne sais pas combien de cols on a enchaîné lorsqu’en fin de journée, ma pote casse son câble d’embrayage. Elle descendra le col vers Martigny façon cow-boy, son lasso dans la main gauche pour passer les vitesses avec des grands mouvements de bras.

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Elle était bien là l’aventure, tout était réuni. On venait de passer une semaine à faire du sur place mais on a rencontré pleins de mécanos, presque tous les membres du forum de CB Four. On est même rentrés dans une usine de prépas sur le circuit de Magny-Cours. Et en ayant boité pendant quinze jours une fois rentré, je peux te dire que je m’en rappelle de ce premier périple à moto.

Avec cette anecdote motorisée, je voulais surtout montrer que l’aventure est accessible à tous et partout. Je le pense sincèrement. Qu’elles soient petites ou grandes, c’est justement toutes ces galères qui la rendent mémorable. Libre à vous de choisir  une monture qui répond ou non à toutes les exigences requises, mais honnêtement c’est bien plus marrant quand ce n’est pas le cas !

C’est avec cette philosophie que je me suis mis en route pour la Mongolie. Une aventure inoubliable entreprise avec à peine plus d’un an de permis et aucune expérience sur pistes de terre.

Mon style d’écriture n’est pas aussi fluide que celui de Cigalou, mais j’espère qu’il vous plaira quand même. Et si vous voulez tout de suite en découvrir un peu plus, j’ai commencé la rédaction d’un livre numérique (livre.laventurierviking.fr). Vous pouvez aussi retrouver mes actualités sur mon blog ou sur ma page facebook.

CONSEIL DU VIKING : 
Si vous partez avec un ami le maître mot c'est la patience et le partage. Selon moi il est vital que chaque personne s'exprime librement. Vérifiez régulièrement vos montures respectives et sachez que vous allez quand même vous prendre la tête. Partez avec quelqu'un que vous connaissez bien et en qui vous avez entièrement confiance. Pour tout vous avouer, je compte sur les doigts d'une main le nombre d'amis avec qui je partirai au bout du monde ! Et dans tous les cas, que se soit seul, en duo ou à dix, faites vous plaisir !

3 Commentaires

  1. Merci beaucoup de cette petite histoire vécue, L’Aventurier Viking ☺ !
    J’aime beaucoup voyager en moto en France et à l’étranger. J’ai une CB 400 Four. C un vélo…!
    C vrai que je pars souvent seule en moto, car je ne connais pas en ce moment des motard(e)s, assez pr partir des semaines en moto. Pourtant, j’aime partager les moments ‘passion commune’… C ce qui manque qd on roule seule. Par contre, on a p-ê plus de contacts avec la population qd on est seule.
    Cette année, je recherche à partir en Week-End. C un re…-nouveau ! Après avoir déménagé, c bien d’être en action, pr trouver des potes afin de rouler… Internet, FB va beaucoup m’aider, je le souhaite !
    Appel de phare à tous Motard(e)s ☺ !

  2. Merci aussi pr ‘Conseil du Viking’ ! Complètement en accord…☺ !
    La patience, l’acceptation de l’autre, ds ses différences, et le Partage…
    Bonne route à Toi le Viking !

  3. Cela fait un moment que je visite régulièrement la maison VDM et son sympathique voisinage. Mais je n’avais pas souvenir d’avoir lu ce post du baroudeur viking.
    Il est probable que le style a depuis évolué, et quand bien même il ne serait pas aussi « léché » que celui du daron barbu ardéchois (encore que…), je dois dire que je retrouve chaque fois une capacité à me faire aller au-delà des mots dans tes récits. Ca me semble toujours simple, sincère surtout.
    J’ai découvert cette semaine (grâce à un certain Mr Cochet) Ben Blake. Je ne pense froisser personne en disant que ce copain motard réalise de magnifiques vidéos. Techniquement parlant, c’est propre, varié, …
    Pour autant l’émotion n’y est pas plus forte ou plus partagée que dans les réalisations et les textes de Baptiste. Elle s’exprime juste d’une autre manière, avec d’autres outils.
    Tout ça pour dire, ou plutôt redire ce que d’autres ont dit bien avant moi, que peu importe la supposée qualité de la plume, c’est toujours un bonheur de lire ou voir une aventure du Viking. Parce qu’elle me parle, me touche et me donne envie d’aller arpenter le premier chemin venu, qu’il soit au coin de la rue ou au bout du monde.

    Bravo donc, bonne chance pour le projet en cours et surtout merci de partager autant, sans artifice.

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